Gérard Longuet a dépassé ce matin les frontières de l’admissible en bafouant la décence la plus élémentaire due aux victimes du naufrage du Concordia, et à leur familles endeuillées.
Rien ne peut justifier un tel manque d’égard à la personne humaine, un tel irrespect de la vie, une telle ignominie à
l’encontre d’un adversaire politique dans un pays démocratique et républicain comme la France.
Non seulement Gérard Longuet doit retirer ses propos sans délai, et présenter ses excuses les plus formelles, mais un sévère
rappel à l’ordre du chef du Gouvernement comme des instances de son parti s’impose désormais pour atténuer le déshonneur qu’il a jeté sur l’ensemble de la politique française.
Sur le plan politique, cette dernière sortie d’un membre de l’UMP doit sonner la fin d’un cycle de déclarations qui salissent
la campagne présidentielle très au-delà de l’acceptable : la stratégie de défausse du gouvernement s’apparente désormais à une débandade incontrôlée qui met en péril les conditions mêmes de notre
vie démocratique.
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- Najat Vallaud-Belkacem
- Porte-Parole