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La France coule ...

Publié le 17 janvier 2012 par Dedu

EurosDans cette période de crise, certains médias rappellent à juste titre que la présidence de Nicolas SARKOZY n'est pas sans lien avec la situation dramatique de la France en matière de dette, et donc la perte de son "sacro-saint" triple A. Cette responsabilité peut même être étendue aux gouvernements de droite de la dernière décennie.

Mais, au-delà de ces éléments d'analyse sur les origines du problème, on peut s'interroger sur les raisons de cette politique.
Car il s'agit bien d'une démarche volontaire, qui s'est notamment illustrée par les "cadeaux-bonus" aux amis riches ... Cette démarche s'apparente à celle des Républicains aux États-Unis : réduire la présence et l'interventionnisme de l'état dans l'économie.

Alors certes, certaines situations médiatiques (fermetures d'usines ...) relancent à chaque fois le débat, mais que constate-t-on depuis le début du mandat du président SARKOZY ? Les aides sont limitées. Elles sont apportées aux entreprises, plus qu'aux salariés, et elles font plus l'objet d'annonces que de réelle mise en œuvre.
Prenons un autre exemple : la TVA réduite dans la restauration. La réduction des prix et la création d'emploi qui devaient correspondre à l'effort du secteur n'ont pas été au rendez-vous. Pourtant il a fallu que la situation financière de la France soit critique pour que le Gouvernement force la main du Président et mette un terme à cette perte et ressources.

De plus, en réalité cette politique est nettement plus forte que ne le montrent les chiffres de la dette de l'État. En effet, avec le transfert de nombreuses compétences aux collectivités (sans les moyens y afférant), les gouvernements successifs ont transférer une part importante des charges et donc de la part de l'accroissement de la dette correspondante. Cela est particulièrement vrai dans le domaine du social. Les départements se sont d'ailleurs retournés contre l'État pou obtenir un transfert de moyens répondant aux besoins.

Quelle est donc, alors, la raison d'une telle gestion des finances publiques ?

Lorsqu'on veut tuer son chien, on l'accuse de la rage.

Comme le dit le dicton, rien de plus simple que d'accuser de tous les maux l'objet de sa rancœur. Ici l'État.
D'ailleurs, si on reprend les annonces et positions passées du Gouvernement et du Président sur la dette de la France (alors que la crise n'était pas encore totale), la solution de sortie était structurée autour de l'idée suivante : réduire les dépenses de l'État, notamment en matière de personnel. Car c'est bien là que se trouve la position idéologique de la droite : il y a trop de fonctionnaires (et qui ne travaillent pas assez).
Donc, afin d'accroitre la pression, les gouvernements successifs ont laissé filer la dette, tout en diffusant le message du coût de la fonction publique. Au final, quel que soit le prochain président, les gouvernements à venir auront à faire des coupes franches dans les dépenses publiques, réduisant de fait le niveau d'intervention de l'État.

Or, comme certaines mesures de décentralisation des dépenses auront été mises en place, l'impact budgétaire sur les collectivités locales sera très limité pour celle qui accueillent les populations les plus favorisées. Cette situation met d'ailleurs à mal un principe français : celui de la péréquation (une forme de redistribution de la richesse).

Dans ce contexte, avec la crise qui vient s'y rajouter, les tensions entre groupes de population ne peuvent qu'aller en s'accroissant. Et en jouant sur les peur et les antagonisme, l'UMP espère pouvoir remporter à nouveau les prochaines élections présidentielles. C'est prendre un gros risque.


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