Une campagne raz-les-mottes

Alors que le Nicolas SARKOZY ne s'est pas encore déclaré candidat à la présidentielle, les combats font déjà rage entre la droite et la gauche, entre l'UMP et le PS. Pour notre grand malheur, le niveau des échanges ne s'est pas amélioré depuis la précédente campagne, au contraire. Cela fait craindre le pire lorsqu'on observe la situation aux États-Unis.

L'UMP fustige le PS sur une absence de programme ... Ce qui n'est ni complètement faux, ni totalement juste. Il faut reconnaitre que l'opposition de la population à l'impact social des politiques menées par Nicolas SARKOZY depuis son élection est un moteur déjà puissant. Par ailleurs, la situation n'est pas équilibrée dans cet échange : le candidat de l'UMP n'étant pas encore déclaré, le programme n'est pas non plus encore défini pour la candidature. Tous les travaux actuels du Président sont présentés comme étant autant de chantier ayant pour objectif d'aboutir avant les élections. Ainsi, l'UMP et Nicolas SARKOZY peuvent éviter de faire comptabiliser certains temps de parole au titre de la campagne.

Toute présentation de programme par le PS risque de se faire contrecarrer sans alternative à la discussion, sauf le programme du gouvernement. Dans ce jeu l'UMP essaie de dévaloriser le candidat socialiste en le maintenant à l'état d'opposant. Cette stratégie peut être payante, en faisant remonter les autres candidats dans les intentions de vote. Mais elle peut aussi se révéler dangereuse si elle aboutit à l'émergence d'un candidat plus rassembleur au second tour, comme François BAYROU.