2008 sera chargée. Année internationale des langues , année internationale de la pomme de terre, année mondiale de l’assainissement. Et année internationale des récifs coralliens, menacés de disparition. Parlons de la zooxanthelle, algue unicellulaire qui vit en symbiose avec le corail (association “durable et intime” dixit Wikipedia). Les récifs de coraux sont actuellement menacés de disparition. Ces êtres vivants parmi les plus âgés du monde sont victimes du réchauffement de la planète. Ils ne supporteraient pas une hausse de 2°C de la température des océans.
Ce corail assure à l’algue tout ce dont elle a besoin: un abri, une protection, des ions et du dioxyde de carbone. En échange, l’algue favorise la formation du squelette du corail et lui apporte des compléments de nourriture et du dioxygène. Ainsi va la vie depuis 500 millions d’année.
Le corail comme la plupart des coquillages est fait de calcaire (CaCO3). Le squelette du corail se forme suivant cette réaction :
———> sens 1
Ca2++ 2HCO3- <=> CaCO3 + H20 + CO2
ion calcium + 2 ions bicarbonates <=> calcaire + dioxyde de carbone
sens 2 <——–
(la double flèche signifie que la réaction peut avoir lieu dans les deux sens)
La zooxanthelle consomme naturellement du CO2 pour sa propre photosynthèse. L’équilibre est rompu, d’apres le principe de Lechatelier, la réaction se produit dans le sens 1 afin de contrer la diminution de CO2 produisant par la même occasion du calcaire.
Or le corail est très délicat, il meurt au dessus de 29°et en dessous de 18°. Selon l’Unesco, l’année 2005, particulièrement chaude “a vu une perte massive de corail en raison d’un blanchiment très important, et ce jusqu’à 95% dans plusieurs îles comme les Îles Caïmans, la Jamaïque, Cuba et les Antilles françaises”.
Un autre danger se profile avec la raréfaction du corail. Avec l’augmentation de la teneur en CO2 des océans et la mort des coraux, l’équilibre précédent est rompu. En réaction, le système doit aller dans l’autre sens (sens 2) pour équilibrer la balance, provoquant la dissolution du calcaire. C’est à dire celle des récifs coralliens. D’autres mollusques possédant des coquilles en calcite sont aussi menacés.
Les chercheurs ont mis en évidence que la pollution humaine, rapportée par les ouragans, était très mal accueillie par le corail. Enfin, certains biologistes avancent l’hypothèse d’une sélection naturelle qui permettrait de garder les spécimens les plus résistants. Une nouvelle génération, plus tolérante aux eaux chaudes pourrait voir le jour, remplaçant les anciens coraux âgés de parfois 700 ans.