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Front contre Front… Histoire d’une vulgaire récupération politicienne ordinaire

Publié le 18 janvier 2012 par Mister Gdec
Front contre Front… Histoire d’une vulgaire récupération politicienne ordinaire

Source : Médiapart (cliquez sur l'image)

Fier  de vous, les gars…

Quand j’ai entendu cette anecdote en sortant du boulot assez tard ce soir, sur France Info, j’en ai été tout émotionné… La chute m’a même vu crier seul comme un fou un formidable YESSS !!!  par delà la vitre, au grand étonnement des passants…  Il est vrai qu’elle cristallise l’essentiel de mon combat contre la bêtise humaine, et cette supercherie insupportable faite d’amalgames et de mensonges sur lesquels surfent les Le Pen, qui n’ont rien de prolétaires. Moi, j’en suis, et tous les combats que j’ai menés avaient pour arrière fond l’injustice sociale qu’ont subie mes parents, de n’avoir commis pour seul crime de n’être point nés dans le milieu social qu’il fallait, et de s’être saignés jusqu”aux 4 veines, comme on dit par chez moi, pour ne rien posséder, ni ne rien nous léguer… ce qui aujourd’hui les chagrine tant. Jamais de vacances, ni de restaurant, pas même de cinéma… et un loyer de plus en plus difficile à payer.

Aussi, quand je vois des gens comme elle, élevée dans l’aisance d’un quartier résidentiel et tellement protégé, bien proche du Neuilly sarkozyste, qui ne manquait de rien, venir  faire pleurer dans les chaumières en tenant des discours abscons et vides de substance existentielle à la sortie des usines en prétendant défendre les intérêts des ouvriers, je suis forcément en colère et scandalisé…

Elle ne sait même pas de quoi elle parle, n’a jamais connu la misère, ou  cette danse étrange devant le frigo quand la paye est bouffée et qu’il n’y  a plus rien à manger, et qu’on doit se nourrir de tartines de beurre rance et salé pour faire passer le goût…

Et de surcroît ceux qui militent, qui assistent aux manifestations, qui tentent par tous les moyens de défendre ce qui peut encore l’être, comme l’année dernière les retraites,  ne le savent que trop bien : on n’a jamais vu de militants du FN ou d’élus venir défendre les ouvriers  sur le terrain !

Aussi, je ne comprends que trop bien la réaction et les propos de ce militant du front de gauche dans lequel je me reconnais trop bien, Vincent Adami, devant les grilles de PSA, à Sochaux…Je comprends sa colère froide, je ne peux que partager ses arguments, face à une telle supercherie, un stratagème aussi grossier… Marion-Anne Perrine Le Pen,  défendre les ouvriers ? Quelle grossière manipulation politique !  Vulgaire récupération politicienne d’une candidate à la dérive… comme on a pu le constater face à Madame Lapix !

En revenant chez moi, j’ai eu la chance de retrouver sur le site de France Télévisions consacré à la présidentielle l’histoire de cette décapante rencontre entre l’héritière Le Pen et un simple militant du front de gauche. Total respect. je ne pouvais résister à l’envie et au besoin profond de vous la faire partager (c’était ici) :

Montbéliard : Marine Le Pen a eu un échange verbal animé avec des militants du Front de gauche

Marine Le Pen, candidate du Front national à l’élection présidentielle de 2012, a eu un vif échange avec des militants du Front de gauche mercredi 18 janvier à Montbéliard (Doubs) sur le site historique PSA Peugeot-Citroën. Reportage de l’AFP.

Devant les grilles du site de PSA-Sochaux, la présidente du FN s’est confrontée mercredi aux militants de Jean-Luc Mélenchon. La candidate à la présidentielle du parti d’extrême droite avait décidé de tracter pendant une heure devant le site historique du groupe automobile, où plusieurs centaines d’emplois doivent être supprimés.

Sous un froid vif et un ciel sans nuages, Marine Le Pen est munie d’une pile de tracts et, comme toujours, suivie par une nuée de journalistes. Mais devant les grilles de l’une des entrées du site, une poignée de militants du Front de gauche est présente.

L’un des militants, Vincent Adami, 31 ans, entame les hostilités verbales, alors que les salariés sortent en voiture de l’immense site. “On vous voit tous les cinq ans, au moment des élections. Vous étiez où pendant les retraites?”, lance-t-il.

Marine Le Pen ne se démonte pas. “Je ne peux pas venir dans vos manifestations, parce que vos amis me tapent dessus quand j’y vais”, répond-elle du tac-au-tac. Quelques minutes avant, elle dénonçait des syndicats “complices du système” et qui tiendraient “le même discours que Laurence Parisot”, la patronne des patrons.

Dans les rangs frontistes, on entend aussi : “communistes, 200 millions de morts”.

“Ce n’est pas à une héritière de me dire ça”

Le partisan de Jean-Luc Mélenchon ne se laisse pas faire : “le pays de Montbéliard est une terre d’immigration. Nous ne voulons pas de votre préférence nationale”.

“L’immigration pèse à la baisse sur les salaires !”, reprend la candidate. “Ce qui pèse à la baisse sur les salaires, c’est le libéralisme”, rebondit immédiatement son adversaire d’un jour.

Pendant plusieurs minutes, l’échange continue, toujours acide mais sans agressivité.

Quand Marine Le Pen conseille au militant de ne pas “parler au nom des ouvriers”, Vincent Adami rebondit encore : “ce n’est pas à une héritière de me dire ça. J’habite pas dans un manoir, moi”, référence au parc de Montretout, où réside la présidente du FN, à Saint-Cloud, banlieue huppée de Paris.

“Mon grand-père était marin-pêcheur. Mon père est parti de rien. C’est ça la méritocratie”, répond-elle, agacée.

“Il (Jean-Marie Le Pen) a hérité de quelques millions, quand même”, rétorque encore le militant, faisant référence à l’important héritage dont avait bénéficié l’ancien président du FN de la part d’Hubert Lambert, qui appartenait à une famille d’industriels du ciment.

Le FN au second tour aux cantonales à Montbéliard

Au final, Marine Le Pen a pu distribuer des dizaines de tracts dénonçant “5 millions de chômeurs et 8 millions de pauvres”.

Ni très bien, ni mal accueillie, elle a reçu des encouragements mais a parfois gardé son tract dans la main. Les salariés entrant ou sortant en voiture, elle n’a pas pu échanger avec eux.

Vincent Adami reste inquiet et ne se fait pas d’illusions : “c’est vrai qu’elle  réussi à capter une partie de l’électorat populaire. Avec la crise, on arrive à un tel niveau d’exaspération…”

A Montbéliard, dans les deux cantons où l’on a voté aux cantonales de 2011, le FN s’est retrouvé au second tour, obtenant 37% (Montbéliard-est) ou 40% (Montbéliard-ouest) dans des duels contre l’UMP ou le PS.


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