Cela tient sans doute à sa personnalité et à son positionnement : un président normal n'excite pas vraiment les foules. A l'inverse de Ségolène Royal, de Nicolas Sarkozy, de Jean-Luc Mélenchon ou, bien sûr, de Marine Le Pen, il ne clive pas. Si personne n'est tombé amoureux de lui, personne non plus ne le déteste. En ce sens, il rappelle le Chirac de la dernière période. Est-ce un handicap ? Cela ne l'aide sans doute pas à enrayer sa longue glissade dans les sondages mais il bénéficie de la prime de celui qui a le plus de chance de l'emporter à gauche. Et les sondages le suggèrent, ce pourrait être un atout pour le second tour face à Sarkozy. Encore faut-il y arriver. Mais, ne serait-ce que pour nous donner un peu plus l'envie de le défendre, il aurait intérêt à trouver quelque additif à mélanger à son carburant.
