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Eurexpo Lyon : l’ idéologie sarkozyste dans toute sa splendeur

Publié le 19 janvier 2012 par Mister Gdec

Eurexpo Lyon : l’ idéologie sarkozyste dans toute sa splendeur

(z’avez vu là, au dessus, cette drôle de manchette de Collomb, dans la deuxième case ?… No Comment )

Aujourd’hui, vous aviez le choix quant aux vœux pour la nouvelle année (qui entre parenthèses s ‘annonce chaude, voire explosive, socialement parlant) : ceux de Jean-Pierre Bel, le nouveau président socialiste du sénat, dont il n’y a pas grand chose à dire ou à écrire, ou les énièmes de Nicolas Sarkozy qui – non non mauvaises langues – n’est pas du tout en campagne mais qui la fait sur le dos du contribuable…

Cette fois-ci, c’est à Lyon qu’à choisi de s’exprimer le candidat de l’UMP, en visite à Eurexpo pour présenter ses vœux aux forces économiques de la région. Comme c’est la patrie du camarade élu Blachier, un blogueur social-traître dont j’attends cependant avec impatience le billet sur le sujet,  il a fortement intérêt à se surpasser, il en va de l’honneur de toute la gauche, hein !…  Et puis, des fois qu’il ait des détails intéressants sur place… On ne va pas s’en priver.

Mais plus sérieusement, reprenons dans le détail le discours de Sarko, au lendemain d’un sommet dit social qui n’en avait que le nom, qui a fait pschittt… et dont les journaux ont si hâtivement (et faussement) annoncé pour la plus grande gloire du Duce qu’il avait décidé dans sa grande magnanimité de consacrer 430 millions d’euros à cette priorité nationale : l’emploi… Alors qu’il s’agit d’un redéploiement (z’êtes sourds ou quoi ? Vous savez, comme les postes d’enseignants à Hollande !). on se demande donc encore où ils vont aller piquer le pognon ailleurs…

Voyez comme tout s’emmanche bien pour le président, dès le lendemain, et hop, on poursuit par un meeting intitulé « vœux 2012 – économie et emploi – Lyon », justement l’une des régions de France les plus fortement industrialisées… bravo les dircoms de Sarko, ce n’est sûrement pas un hasard.

En cherchant la vidéo du discours du candidat/Président, j’ai trouvé quelques détails ici, justement le site qui avait provoqué l’ire du blogueur lyonnais,  récemment. Que dit Sarko, qu’on y réponde, pied à pied ?

12h56 : Sarkozy termine en roue libre, et en candidat : “Cela demande de la part des responsables politiques de nouvelles exigences. Dans ce monde là, nous n’avons plus le droit de mentir, de manquer de courage. Nous devons travailler ensemble, les uns avec les autres, parce que personne n’a la vérité. Parce que nous devrons aller chercher les majorités au-delà de ceux qui partagent depuis toujours nos idées.”

Ce gars là ne manque décidément pas de toupet. Voilà quelqu’un dont tout le monde sait, voit et peut constater concrètement à quel point il s’est ingénié (en plus de ses sempiternels mensonges) à dresser les communautés les unes contre les autres, et voilà qu’il ose encore nous faire le coup de l’union nationale ? Faut pas charrier… Faut-il qu’il soit en difficulté pour oser ça ! Ou alors, c’est qu’il ne doute vraiment de rien… ou bien….. non !!! c’est pas vrai !!!! En tous les cas, dans cette phrase, nous ne pouvons que nous interroger sur les réelles intentions du Président et de son parti…  De quelles majorités nouvelle parle-t-on ? Sûrement pas le PS, encore moins le Front de Gauche… Bayrou ? Que nenni, ça ne risque pas non plus, pas assez démocrates, mon fils… Mais alors quoi ? Le Front National, je ne vois que ça ! Tout l’y prépare, et surtout cette droite dure qui le conseille avec tant de coupable proximité…

2h49 : Nicolas Sarkozy annonce la création d’un banque pour l’industrie “pour investir dans la croissance et l’emploi.” Le président annonce qu’il souhaite également “régionaliser les FSI”, car “tout ne doit pas se jouer à Paris.”

Bon, on ne va tout de même pas faire de l’anti-sarkozysme primaire à tout bout de champ, cette mesure me semble aller dans le bon sens, à priori. Toutefois, on s’interroge sur les raisons qui ne l’ont pas conduit bien en amont à renforcer davantage le rôle de la BCE. Cela aurait ainsi conduit à ce que celle-ci prête directement aux états à un taux préférentiel, et non que des banques privées se sucrent sur la dette des états çà plus de 3 %, (voire 7 pour l’Italie ais-je vu quelque part…). Et du coup, que l’État français puisse effectivement prêter aux entreprises à un taux plus concurrentiel ! Car là… Bon, on va attendre les modalités pratiques du machin on, qui de toute façon existe déjà, avant de faire des procès d’intention..  Mais tout ce qui va dans le sens de plus de décentralisation me va forcément, en provincial que je suis… L’a raison, le gars… Y en marre de tout concentrer chez les parigots, bon sang !

12h41 : “Il faut à tout prix alléger le coût du travail. Le jour où l’industrie ne sera plus là, les services se mettront au service de qui ? La France doit rester une terre de production.”

Nous y voilà… S’en est suivi si mes souvenirs sont justes un long couplet sur le sang de l’industrie qui s’échappe à grands flots glougloutants de notre chère patrie, et que c’est pas normal, qu’il faut se ressaisir et agir… comme lui seul sait le faire, apparemment.  Sauf que. N’a-t-il pas été président, déjà ? N’a-t-il pas eu l’occasion de s’y employer ? De plus, ce refrain trop connu de la réaction nationale en matière économique sur le coût du travail, sous forme de chantage à l’emploi, m’indispose fortement. Se poser systématiquement la question du coût du travail, c’est à dire dans le seul sens descendant, le plus démuni et fragilisé, sans jamais se poser celle des gains de productivité, de la meilleure qualification et compétence des salariés français, qui font en 35 heures ce que d ‘autres font en 39 ou 42, et ne surtout pas évoquer le scandale qu’il y a à demander des sacrifices toujours aux mêmes alors que d ‘autres ne se privent jamais et se gavent, alors qu’ils sont à l’origine de la crise, voilà qui commence à bien faire. Va falloir taper du poing sur la table, les gars, là…  Car jusqu’à présent, le grand patronat a un peu trop le beau rôle, et domine un peu trop visiblement le débat. Va falloir montrer à Mame Parisot qui porte la culotte, car comme avec Merkel, le petit, il assure pas. (eh, les filles, je rigoooole ! ).

Bon, je vais arrêter là ce déjà trop long billet,  je suis en train de me faire du mal inutilement,  à râler ansi, parler tout seul et me mettre en colère devant tant d’hypocrisie, de langue de bois, et surtout d’amnésie… je laisse le soin à d’autres blogueurs de traiter tous ces points qui sont revenus dans son discours :  la Règle d’or (encore !!! ON N’EN VEUT PAS, c’est clair comme ça ?!), la Taxe Tobin (comme si c’était lui qui l’avait inventée…!!!), les réactions après la dégradation de la note souveraine (vraiment?:) de la France, qu’il méprise…  de Bayrou à Hollande.

Mon impression générale est,  de toute façon,  d’avoir assisté à l’auto-justification d’un amnésique.   Fragilisé, il se drape et s’endurcit, voire se sclérose, en invoquant le mantra de la modernité, dans une coque d’idéologie dissimulée sous les atours d’un pragmatisme. Il se comporte en nouveau candidat alors qu’il n’a aucunement anticipé les effets de la crise, qui ne date pas d’aujourd’hui. Et il prétend à présent avoir  le soutien de ceux qu’il a si injustement méprisés ?

Faut pas pousser..

PS. Romain, notre diagnostic est fondé : t’as vu les tics et les torsions des linéaments de son visage qui souffre de tant de pressions intérieures  contradictoires ? Cet homme est fou. Cliniquement parlant. Et je sais de quoi je parle…


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