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Les gens-moutons et le fond de teint de la demoiselle dans ta face

Publié le 20 janvier 2012 par Desfraises

Les gens-moutons et le fond de teint de la demoiselle dans ta face
Rien à voir avec le billet de blog qui suit. Promenade sur le Bassin d'Arcachon, le 2 janvier 2012. Merci Karelle, Caro, Manu, Chiffon, Val, Franck, etc.
Pourquoi les gens-moutons ne bougent-ils pas du train qu’on a annoncé avec une avarie ? Avarie causant l’arrêt pur et simple de la circulation sur la ligne 13 du métro dans la direction de chez moi. Pendant une bonne vingtaine de minutes. N’ont pas pour habitude de patienter tant de temps sans provoquer une émeute, les gens. Etrange. Je change d’itinéraire comme me le propose la suave voix de la RATP. Certes pressé de rentrer pénétrer mes charentaises, je voyage dans mes pensées et me dis que je suis heureux d’être vivant. D’avoir solutionné le problème de baignoire de clients de la chambre 103 en subtilisant la bonde de la baignoire de la chambre 205 où les clients n’auraient qu’à prendre une douche, c’est comme ça et pas autrement. La direction de l’hôtel où je passe mes journées par pur masochisme n’a qu’à songer à s’équiper de bouchons de baignoire. Je poursuis. Heureux d’être vivant et d’avoir pu inviter hier soir une amie dans un célèbre cabaret parisien, boire Bordeaux, Champagne, eau de source, manger foie gras de canard et sa gelée au Pineau des Charentes, chateaubriant et sa timbale de gratin dauphinois et caetera tout en applaudissant des seins de femmes et des fesses d’hommes faisant mine de chanter des airs parisiens sous l’œil amoureux du touriste. Nous étions aux premières loges. Et gratuitement. Je riais intérieurement en voyant le serveur qu’on avait forcé à gesticuler et à chanter en playback, mais très mal, forcément, c’est pas son métier. On tentait de le dissimuler en le posant tout en haut à droite sur la dernière marche du podium, le plus loin possible de l’œil critique. Mais évidemment, je ne voyais que lui. Qui dansait et chantait mécaniquement, le regard hébété. Dans son costume de vrai serveur qu’il exerçait pour de vrai, il rêvait. Peut-être. Et ce soir, dans mon nouvel itinéraire, sur la ligne 4 du métro, j’entends une voix féminine railler : « Je vais lui offrir des cheveux à celui-là. » J’ignorais qu’elle parlait de moi à son amie. Et, machinalement, je réponds : « Avec la fortune que coûte le fond de teint que vous semblez mettre à la pelle, je pourrais vite m’acheter des implants. Mais non merci. »

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