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Cartographie intime des galaxies voisines du Grand et Petit Nuage de Magellan

Publié le 21 janvier 2012 par Pyxmalion @pyxmalion
La galaxie du Grand Nuage de Magellan cartographiée dans l'infrarouge

La galaxie du Grand Nuage de Magellan cartographiée dans l'infrarouge

Très sensibles au rayonnement infrarouge, les télescopes spatiaux Spitzer et Herschel ont conjugué leurs talents pour brosser les portraits inhabituels du Petit et Grand Nuage de Magellan.

Visibles à l’oeil nu dans le ciel austral, ces deux nuages pâles flirtent avec la Voie Lactée depuis plusieurs centaines de millions d’années. Gonflées de plusieurs centaines de millions d’étoiles chacune, elles gravitent dans la banlieue de notre galaxie, à environ 180 000 années-lumières.

Les observations menées dans l’infrarouge avec les télescopes spatiaux Herschel (ESA) et Spitzer (NASA) proposent une cartographie de la matière froide des deux galaxies naines, révélant ainsi leurs coulisses. Non sans admiration, on découvre les trésors de matière soumis à de très basses températures, de vastes plaines où se déversent des rivières (des guirlandes) de gaz et de poussières. D’apparence chaotique, des reliefs se distinguent dans leurs masses échévelée. Des colossaux massifs montagneux tels la région de la Tarentule (30 Doradus), habillée d’une grande luminosité (région bleutée en bas à gauche sur la photo ci-dessus) qui trahit le concert de nouveaux-nés stellaires qui se déroule en son sein … Blotties comme dans une botte d’asperge, les radieuses étoiles massives se font remarquer sans difficulté dans le brouhaha général. Un processus qui se répéte aux quatre coins des deux galaxies.

Le Petit Nuage de Magellan cartographiée dans l'infrarouge

Le Petit Nuage de Magellan cartographiée dans l'infrarouge

Les deux clichés nous dévoilent donc l’infrastructure de ces ersatz galactiques et permettent aux chercheurs de mieux appréhender leurs corrélations. “La formation d’étoiles affecte l’évolution des galaxies”, commente Margaret Meixner de la Science Space Telescope Institute (STScI), ajoutant que “la compréhension de leur histoire répondra aux questions sur les cycles de vie galactiques”. Après avoir culminer quand notre Univers était agé de 10 milliards d’années (il en a 13,7 milliards actuellement), la formation stellaire semble en baisse, ralentie par l’accroissements d’élèments plus lourds produits par les précédents cycles d’étoiles.

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Source : JPL/NASA.

Crédit photo : ESA/NASA/JPL-Caltech/STScI.


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