Un coup classique.
Ce violoniste va être interrompu par la sonnerie d'un portable et va réagir.
Les sonneries de téléphone portables quand on oublie de l'éteindre et qui jettent la honte sur vous à des moments inappropriés. Au
cinéma, passe encore, c'est dans le noir, le défaut étant qu'il faut un temps de tâtonnement pour retrouver l'intrus sonore.Parfois, on ne sait pas si c'est du film que ça provient et le doute
subsiste. C'est du reste devenu un sujet d'après film que de savoir si la sonnerie était dans la salle ou dans la bande son (je ne parlerai pas du noir brisé par les malfaisants qui textotent et
illuminent leur entourage d'un halo bien dérangeant). La sonnerie est humaine, me direz-vous, elle envahit maintenant des lieux d'écoute sanctuarisée : salle d'opéra, église, classe (il
m'est arrivé d'entendre un cartable sonner en plein cours me laissant désarçonné et me transformant subitement en radar cherchant la source sonore) ou, pire, enterrement. Un autre sujet est le
bavassage autiste de gens qui ont un kit main libre et ce moment gênant où on lui répond parce qu'on croit que c'est à nous qu'il s'adresse.
Et puis la pub ? Quoi, la pub ? Ben ici, cette vidéo du violoniste qui, juste à un moment de silence est dérangé par un
jingle reconnaissable Nokia et réagit en un clin d'œil. C'est facile, ce procédé. Un âne comme moi y croit, au début. La situation est plausible. Alors on dit qu'on va faire l'âne. On va y
croire. Je vous conseille donc d'en faire autant au prochain concert de musique de chambre où vous irez. Faites vous donc appeler par un ami pendant un Concerto Brandebourgeois de Bach.