Hivernal du Sancy Oxsitis: ma course...

Je fais un petit retour sur mon week end auvergnat (qui a d'ailleurs débuté bien avant la course par quelques soirées festives avec mes amis auvergnats et aussi par un rendez-vous important et sympathique chez Chamina, mais ça c'est une autre histoire)...
Reprise donc de la compétition pour moi sur cet Hivernal du Sancy. Un trail que je connaissais déjà pour l'avoir couru il y a quelques années. Dans mon souvenir, c'était plein de neige, assez dur, et tout blanc... Mais bon, là, c'était pas du tout comme ça. Dès mon arrivée au pays de la pierre de Volvic, le ciel était aussi foncé que les bâtisses. Pluie au programme donc... vu la température plutôt clémente pour la saison dans le coin.
Un footing (j'avais la forme!) et une grande sortie de balisage plus loin (ça caillait sévère sur le Puy gros, je posterai une vidéo bientôt...) et cette tendance était confirmée.
Résigné à me faire arroser toute la matinée, je prenais place sur la ligne de départ en compagnie de 1200 amateurs de crapahut et de bain de boue, dans la bonne humeur générale qui réchauffait donc cette ambiance bien glaciale.
Ca, c'est moi pendant la course...
Le début du parcours avait de quoi calmer les ardeurs des plus valeureux: sous une pluie et un vent bien congélant, nous tentons d'escalader une pente transformée en mur de boue. Bon, j'exagère à peine... La décision de poursuivre sur le 30 kms ou de bifurquer sur le 20 intervenant au bout de 10 bornes à ce régime, nombreux sont ceux qui ont du se poser la question... J'ai bien entendu continuer sur le long parcours. Physiquement, tout va bien, je suis bien gêné sur les parties découvertes à cause de cette maudite bruine qui m'aveugle (je n'arrête pas de tenter d'essuyer mes carreaux...) mais je relance bien par ailleurs, de la puissance sous le capot. Le moral, lui, est au beau fixe.
Nous sommes un petit groupe à affronter plus ou moins ensemble le vent terrible qui souffle sur les hauteurs. Je suis vraiment handicapé visuellement sur ces zones, mais bon, je me fais une raison et j'y vais prudemment dans les descentes techniques. Pas question de se blesser bêtement, j'ai trop de choses à vivre sur mes deux jambes tout bientôt!
Dans les zones boisées où j'y vois clair, j'arrive à relancer de façons bien satisfaisantes. Sur la fin, nous rejoignons les coureurs du 20 kilomètres dont certains sont bien mal à l'aise dans le torrent de boue qui nous sert de chemin, il est vrai que ce n'est pas si simple d'y descendre en restant debout.
La fin de course arrive finalement assez vite... Je rejoins le vaste gymnase où les concurrents se réchauffent et se ravitaillent au bout de 3h09 d'effort, à la 31e place. C'est pas si mal. La récup' s'engage entre conversations avec pas mal d'amis retrouvés là (quelques rambolitaines, pas mal de normands...) ainsi que les belles rencontres du jour, Yannick Navarro (une aventurière qui fut une des meilleures alpinistes française avant de se muer, maman, en une ultra-traileuse efficace), Ulrich Châtaignier et les membres du XTTR 63.
Bon à la fin de la journée, je suis quand même un peu fatigué, mais heureux!
...Ca, ça pourrait presque être moi après la course!