Bomb Girls // Saison 1. Episode 2. Misfires.
Après les échecs consécutives de Playboy Club et de Pan Am aux Etats-Unis, le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne fallait pas attendre grand chose de Bomb Girls mais finalement, on s’y attache aussi à cette petite. Alors ce n’est pas de l’acabit de Pan Am, et ce n’est pas aussi voluptueux que le Playboy Club mais quand même, j’ai trouvé ce second épisode proche de ce que j’avais aimé dans le pilote et de ce que je recherche avec cette série. Dans l’épisode précédent, on nous laissait avec une scène assez gore et difficile. La pauvre Vera se retrouvait tirée par la peau du crâne. C’était quand même une scène très forte et pas vraiment à la portée des âmes sensibles (et même si les femmes sont fortes, quand ce genre de série leur est destinée, on peut s’attendre à quelque chose de moins violent vous ne pensez pas ? Quelque chose de l’envergure d’une Pan Am quoi). Mais justement, cette scène, inattendue participe à nous plonger dans l’univers dur de la seconde guerre mondiale et des conditions des femmes à cette époque (même si leur volonté ici était de s’engager pour être utile). Maintenant, j’ai hâte de voir ce que la suite va bien pouvoir apporter au personnage de Vera. Dans cet épisode elle est toujours en pleine convalescence et surtout, elle avait acceptée dans le premier épisode… deux demandes en mariage. Pas folle la guêpe.
Le sexisme joue un rôle important dans cet épisode et je pense qu’il était temps que cela apparaisse enfin. C’est un thème traité avec sympathie dans cet épisode mais je ne voudrais pas que cela empoisonne le propos. Bomb Girls est une série hyper féministe et du coupe, elle pourrait facilement se faire bouffée par un sujet qui tiendrait trop à cœur ses scénaristes. La bombe qui va explosée sur le terrain d’essai et qui avait un problème d’où le titre de l’épisode d’ailleurs, permet de lancer une fois de plus un moment assez lourd en terme de difficulté de travail. Les conditions sont rudimentaires et pourtant, on a des personnages comme Gladys, la fille pourrie gâtée. Le moment émotionnel de l’épisode va à Edith qui a perdue son mari durant la guerre et qui se retrouve maintenant veuve avec un enfant à charge. Je ne sais pas trop ce que cela va apporter par la suite mais je suppose qu’il y aura d’autres moments d’émotion autour du personnage. Pour revenir sur Gladys, elle veut briser sa stature de fille de parents riches. On l’avait bien vu dans le premier épisode. Je pense qu’il y a sincèrement quelque chose à sortir de ça mais la série hésite encore un peu trop.
A vouloir jouer dans l’esbroufe, la série perd un peu le fil par moment et notamment avec Kate et Betty. Je ne déteste pas les deux femmes mais je pense qu’il y avait bien mieux à dire sur elle dans cet épisode. Du côté des hommes de la série ils sont toujours très en retrait ce qui est assez dérangeant compte tenu du fait qu’il n’y avait pas que des femmes dans ces usines (en témoignait l’épisode précédent avec le fameux petit trou d’espionnage moment marrant). J’ai l’impression que les femmes handicapent la montrer en puissance des intrigues masculines dans l’épisode. Ce qui au fond, manque de séduire. Mais il reste quand même quelques éléments intéressants entre l’action gore, les histoires d’amour qui se développe, les mystères et je pense notamment au passé plus qu’ambiguë de Kate. Il reste encore quatre épisodes à voir et j’espère que la série saura être intelligente et gonfler un peu ses intrigues. Ce n’est pas mauvais mais il faut qu’un travail soit fait autour de ce que l’on nous raconte pour que ce soit moins féministe (le discours peut parfois être pompeux). Encore heureux que certains hommes sont là pour équilibrer à certains moments l’épisode.
Note : 6/10. En bref, un second épisode correct et sympathique. Malgré une connotation féministe très poussée.