Malgré un espoir la semaine dernière suite au verdict d’irrecevabilité de ce texte condamnant (à 1 an de prison et 45 000 E d’amende) tout délit d’opinion relatif à ce qu’il est convenu de nommer le Génocide Arménien, les soi-disant représentants du peuple français siégeant au Sénat ont courbé l’échine face aux volontés obscurantistes (et surtout politiciennes) de Sarkozy et de Hollande. 127 voix pour et 86 contre, ces dernières provenant pour l’essentiel des écolos et radicaux de gauche. Merci à eux. Honte aux autres, ce d’autant qu’en 2006 (lors d’un précédent vote sur la même loi) la proportion était largement inversée (196 contre, 74 pour). Qu’est ce qui a changé depuis lors? L’Etat fasciste a nettement progressé. Selon Wikipédia, au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Il s’est étendu à tout mouvement politique s’appuyant sur un pouvoir fort, les métiers organisés en corporations, l’anticapitalisme, le militarisme, l’exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l’opposition et un contrôle politique extensif de la société civile.
Dans le cadre actuel “la répression de l’opposition” n’est pas droite politicienne contre gauche politicienne, mais bien la clique corrompue qui s’est appropriée le pouvoir (voirl’Etat Prédateur) contre la société civile – du moins la partie de cette société qui reste attachée aux idéaux d’humanisme et de liberté. La pénalisation de l’opinion est un élément central de tout Etat policier qui se respecte. En dépit des lois existantes, l’affaire Squarcini et les écoutes téléphoniques sauvages continuent de démontrer, si besoin était, que le fait du Prince reste en France une incontournable réalité, digne de cette grande et belle république bananière qu’un certain roitelet voulait “irréprochable”. Aujourd’hui 127 sénateurs, pourtant très protégés et supposés garants d’un certain respect constitutionnel, ont baissé leur culotte sous la bave hypocrite de leurs maîtres à penser.