“Mexicanises”: Comportements mexicains (partie 2)

Une deuxième partie s’impose car il y a pas mal de choses à dire sur ce pays magnifique et ses habitants.

J’ai terminé le précédent post en insistant sur le fait que les mexicains n’attendent pas la retraite pour profiter de la vie.

Et cela se traduit notamment par leur façon de faire la fête.

La fête, ou plutôt…. LES fêtes. Pendant ces quelques mois ici, j’ai eu l’impression que tout était bon pour faire la fête. C’est simple : tous les quinze jours on fête quelque chose..

A titre d’exemple, la fête de l’indépendance a lieu le 16 septembre mais à titre patriotique, ce n’est pas pendant un jour ou une semaine que vous allez voir fleurir drapeaux et accessoires aux couleurs du Mexique mais pendant un mois: le mois de septembre est le mois de la patrie!

A noter également que si le jour férié tombe un dimanche, on vous offre le lundi! Classe!

Au Mexique on fait la fête à rallonge et … surtout, avec du monde! Quand en France, on fête généralement son anniversaire en petit comité, ici c’est juste inenvisageable : tout le monde est invité. S’il y a un pays qui correspond au dicton Plus on est de fous, plus on rit, c’est bien le Mexique. Plus on est de fous, plus on fait du bruit aussi: en avant la musique, les pétards et les feux d’artifice!

Le budget vacances de nos chers compatriotes est en fait le budget fêtes de nos amis Mexicains: quand certains économisent pour trois semaines de plaisir par an, d’autres préfèrent s’amuser toute l’année.

A côté des fêtes nationales historiques (qui vont de la période précolombienne au XXème siècle), il y a un grand nombre de fêtes religieuses dont la fameuse fête des rois mages. Les petits mexicains ont ainsi le droit à deux tournées de cadeaux, le 25 décembre par Santa et le 6 janvier par les rois mages.

C’est l’occasion d’aborder le second point : la place de la religion au Mexique.

Clairement le Mexique est un pays à 3000 % catholique. Je suis français et la France est un pays historiquement et majoritairement catholique mais comparé au Mexique, alors là, rien à voir!

La religion catholique est partie intégrante de la culture mexicaine. En plus des fêtes religieuses à gogo et des églises qui vont avec, cela se traduit par des expressions courantes qui y font directement référence. Quand en France (ou plutôt : en français de France), rares sont les personnes qui vont dire ‘Mon Dieu’ , au Mexique, c’est tout le contraire. Vous vous en rendrez vite compte lors de conversations ponctuées de “Gracias a Dios”, “Si Dios quiere” , “Ojala”, “Anda la Virgen” ou autre plus traditionnel “Dios Mio” (et j’en passe). Et tout ça le plus naturellement du monde: c’est normal, c’est culturel.

Dans l’absolu, rien d’extraordinaire. Sauf que pour ce qui est de la laïcité, c’est pas vraiment ça!

Les mexicains sont fiers de vous dire que telle ou telle université par exemple est laïque mais ils ne sauraient pas expliquer pourquoi si cette université est belle et bien laïque, on y trouve des crucifix dans chaque pièce et autres signes ostentatoires. Pourquoi? Tout simplement parce que c’est culturel. Et la définition de la laïcité qu’on a en France ( plus stricte!) est différente de la définition mexicaine.

J’ajouterai une note négative concernant l’attitude des mexicains vis-à-vis de la religion (et qui explique aussi pourquoi je suis athée). Les mexicains ont une réelle tendance à la passivité et à l’acceptation de tout, justifiant ce qui leur arrive de négatif par un manque de foi en Dieu et cherchant le succès ou la chance à travers le culte au lieu de mettre les mains à la pâte notamment concernant leurs droits. Ils sont quelque peu endormis, ce qui laisse le champ libre aux dirigeants verreux du pays qui s’en mettent plein les poches après avoir fait des promesses qu’ils ne tiendront de toutes façons, pas! (Voilà, c’est dit!)