Viktor Frankl est un psychiatre autrichien, qui a survécu aux camps de concentration nazis pendant la seconde guerre mondiale et qui a développé une thérapie qui découle de ses observations et de son expérience dans les camps.
J'avais beaucoup entendu parler de son premier livre « Man's search for meaning », j'avais lu des extraits et vu un reportage sur sa théorie, j'étais curieux. En fait j'étais plus que curieux, j'étais carrément admiratif. (je le suis toujours)
Dernièrement j'ai acheté l'ouvrage « Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie » publié par Frankl dans les années 80. C'est pas mal, ça se lit rapidement, c'est souvent émouvant, mais il n'y donne que peu de détails concernant ses méthodes de travail. J'en attendais peut être un peu plus.
Le message principal, vient de l'observation de la vie des camps par Viktor Frankl. Il explique que « Dans les camps de concentration, les plus aptes à survivre étaient les prisonniers qui avaient un « projet » à réaliser après leur libération ». J'avais lu ça il y a 10 ans et ça m'avait marqué. Ceux qui ont le plus de chance de survie ne sont pas les plus forts, ou les plus grands ou les plus méchants ni les plus gentils, ce sont ceux qui peuvent se projeter dans un futur où ils ont quelque chose « d'important » à faire.
Cette constatation a fait émerger la théorie selon laquelle on peut appliquer ça à la vie dans n'importe quelles conditions. Ceux qui donnent un sens à leur vie échappent aux névroses et autres problèmes psychologiques. Frankl dit: « Au lieu de se demander si la vie avait un sens, c'est à nous de donner un sens à notre vie.. ». Il continue à la façon JFK en disant: « L'important n'était pas ce que nous attendions de la vie, mais ce que nous apportions à la vie ».
Tout ça je l'avais déjà lu ou entendu à propos de la méthode Frankl (je le cite de temps en temps dans mes cours), par contre j'ai découvert, dans ce livre, un autre petit concept qui me plait beaucoup. C'est en droite ligne de ce que l'on peut attendre de quelqu'un qui à survécu à la Shoa. C'est tout simple, tout le monde sait que l'on n'a qu'une seule vie (hors débat métaphysique, sur le paradis et les vies antérieures etc..), bref on n'a pas de seconde chance au jeu de la vie. Alors pourquoi ne pas vivre comme si c'était la seconde fois? Pourquoi ne pas faire comme si aujourd'hui c'était notre seconde chance. Que ferions nous différemment? Que ferions nous mieux?
En conclusion, même si il ne va pas dans les détails, le livre est bourré d'exemples vécus et il pose des questions intéressantes. Bonne lecture.
