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Les quatre policiers tarbais.

Publié le 26 janvier 2012 par Marx

 
   La classe dominante a toujours considéré l’appareil d’Etat comme sa propriété et a son service exclusif et la police en particulier comme sa milice privée. Cela se traduit par considérer celle ci essentiellement comme une force de répression. Alors que les effectifs de police sont en constante diminution, la charge de travail augmente pour les fonctionnaires de la sécurité publique. L’insécurité , ils en sont les premières victimes. Victimes d’un pouvoir qui leur demande toujours plus et toujours plus vite. C’est le fond de commerce de la droite actuelle que de dramatiser une situation devant l’opinion, sans dégager les moyens nécessaires aux objectifs annoncés. Par contre que quelques « indignés » se rassemblent  et les forces de répression répliquent. Des travailleurs occupent leur usine et se battent contre des patrons voyous hors la loi et c’est les travailleurs dans leurs droits qui sont délogés et traduits devant les tribunaux.
   A Tarbes ils sont quelques policiers républicains qui n’acceptent pas de procéder à des pratiques illégales. Pratiques illégales afin d’avancer du chiffre et voilà car il faut appeler un chat un chat, que la très sarkozyste hiérarchie leur tombe dessus. Or tout ordre n’est pas bon d’être exécuté, nous devrions savoir cela , au moins depuis 1942 et puisque nous dit on , nous sommes dans un Etat de droit. De faux procès verbaux ou maquillage de ceux ci, si la police ne donne pas l’exemple, qui le fera. Cela dénote la nature de l’Etat et le sens qui lui est donné par ceux qui nous gouvernent. La hiérarchie de la police locale, pour plaire aux maîtres du pouvoir veut prouver sa compétence et sa diligence et comme tout n’est autorisé par les lois qu’ils sont sensé faire respecter, il ne leur reste que le harcèlement. C’est une arme redoutable qui se termine par la dépression et l’arrêt de travail et personne n’est à l’écoute des fonctionnaires concernés. Pour le moment les seuls arguments avancés contre ces policiers ,c’est le discrédit. Discréditer ces quatre agents afin qu’ils ne soient pas entendus, ils seraient trop lents à traiter les dossiers qui leurs sont confiés dans le cadre de leur mission. Tout est dit et cela évite d’aborder le reste , la question de fond..  Affaires élucidées , fichage et tout ce qui va avec du chiffre même si ce n’est pas la réalité afin d’alimenter les arguments électoraux et électoralistes de la droite au pouvoir. La police ou du moins sa hiérarchie serait elle au service d’une classe , d’un Parti ou d’un candidat. Cela y ressemble étrangement.
   Il y aurait encore plus grave dans ces affaires « élucidées » mais toujours pas réglées par l’urgence et le manque d’effectifs et qui aurait engendré pire que l’affaire initiale. Cette question nous la réservons pour plus tard, avec d’autres surprises .
   La campagne électorale s’avance et les débats sur « l’insécurité » risquent d’être savoureux. La droite risque fort d’être battue et il appartiendra à la gauche de rendre justice à ces quatre fonctionnaires républicains et de prendre des mesures contre le zèle d’une certaine hiérarchie trop conciliante pour le moins avec un camp politique et des pratiques détestables. Le Front de gauche a déjà annoncé que cette question est incontournable et érigée en principe. Ou le FdG , ou la hiérarchie de la police départementale , il faudra choisir.


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