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La grève sur internet? Le black-out du 18 janvier

Publié le 19 janvier 2012 par Ahirice @Ahirice

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/28/Wikipedia_Blackout_Screen.jpg

Wikipedia n’était pas disponible aux US hier, seule cette page était visible. En effet, wikipedia, conjointement à d’autres sites (comme google, qui a affiché un petit logo, à défaut de pouvoir suspendre son activité) ont mené une journée d’action, contre le SOPA. (Stop Online Piracy Act)


En deux mots, qu’est-ce que le SOPA ? Une sorte de super (mais genre XXL) HADOPI à l’américaine. La mesure la plus controversée de cette loi est le fait que l’état pourrait procéder à un blocage de certains sites par adresse IP, déjà problématique en soit, mais qui de plus exigerait que les fournisseurs d’accès utilisent la méthode du DPI, qui permet de connaître le contenu de la navigation des internautes.

L’idée est de pouvoir bloquer les sites hébergés à l’étranger qui propose du contenu illégal (streaming principalement).


Comme vous pouvez vous en douter, un tel texte est difficilement populaire, alors qui le soutient ?


Les majors tout d’abord, c’est à peu près évident, ils sont les principaux soutiens de tous les textes du genre. Sur les politiques, c’est un peu plus nuancé, et il faudrait rentrer dans le détail. Sachez que l’administration d’Obama s’est désolidarisé du projet il y a peu.


Du coté des éditeurs de jeux vidéos, aussi concernés de très près par cette loi c’est assez mitigé aussi. D’un côté, les grands éditeurs, tel que EA (Fifa par exemple et des nombreux autres jeux) soutiennent le projet de loi.
Mais de l’autre, des éditeurs un peu moins conséquent s’y oppose, tel que Riot Games (League of Legends) par exemple et le monde de l’e-sport (compétition) en général. En effet, SOPA posera d’importants problèmes sur la retransmission des matchs qui pourrait être interdite ou au moins limitée.


Ces mesures ont au moins pour effet de sensibiliser le grand public à cette loi et ses enjeux. Mais c’est allé bien plus loin. L’hébergeur américain GoDaddy qui a annoncé publiquement son soutien à SOPA s’est rétracté après avoir été boycotté et perdu de nombreux clients (23 000 noms de domaines ont quitté GoDaddy le 23 décembre.


Bref, cette loi monopolise l’attention aux US depuis plusieurs mois, alors qu’on commence à peine à en parler en France. Pourtant, elle pourrait avoir des répercutions pour nous aussi…

Ce projet de loi aura en tout cas démontré une chose intéressante, la grève, c'est possible même sur internet.


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