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Le coucou et le coq

Par Arielle

   Tableau de GERALBY

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J’ai, sous ma fenêtre, un coucou remonté comme une pendule
Un oiseau bien malin qui double mon voisin de coq tôt le matin
J’ouvre un œil puis deux « Coucou ! », ah oui salut toi qui m’adule
Ne pourrais-tu point te poindre enfin sans faire autant de foin ?
Mieux qu’un radio-réveil, il me sonne toutes les trois secondes
Je m’enfouis illico sous l’oreiller tant qu’il continue à s’égosiller
Puis vient l’aurore, l’instant précieux où Morphée me seconde
Et le coq se met au boulot « Cocorico ! » j’ai envie de le plumer !
La girouette du clocher ne sait plus vers quel vent se tourner
Le coq et le coucou seraient-ils complices à se donner le relais ?
Je me lève d’un bond imaginant à quelle sauce je vais les manger
Coq au vin, coucou aux raisins : grande est la tentation de cuisiner
Ah ! Fermer leurs caquets dans un faitout coquet, déjà je me régale
Sans prendre garde au voisinage qui attend de mon arme le coup fatal
Ils me dénonceront aux sociétés protectrices et sans état d’âme
Crieront victoire, terniront mon blason qui jusqu’à lors est sans faille
A ces doux chants épiques et non piqués des hannetons, je me pique
Désormais de bon matin, très calmement je leur donne la réplique
Entre gallinacés et cuculidés, je me gargarise et me grise en vocalises
A la guerre tranchante des couverts j’ai préféré la matière grise.


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