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«Fossé total»

Publié le 06 mars 2008 par Raphael
«Tant et aussi longtemps que les Québécois francophones seront une minorité au sein du Canada, ils devront toujours, comme toutes les minorités, compter sur la bienveillance de la majorité.» Joseph Facal exprime ainsi son argument central. Sans être la majorité, le Québec perd au change.
André Pratte pense qu’un tiens vaut mieux que deux tu l’auras. Le Québec a un fort bien-être dans le Canada, jusqu’à preuve du contraire.
Aucun n’a le monopole de l’amour de son pays d’appartenance, que ce soit le Québec ou le Canada. Prenons le sujet de l’immigration pour comparer leurs visions opposées.
Éditorialiste en chef de la Presse, André Pratte utilise les données sur l’amélioration du français parlé par les immigrants pour argumenter que la situation linguistique s’améliore.
Facal aime à penser qu’un Québec indépendant au lieu d’être sujet deviendra porteur de sa destinée. Majoritaire. L’immigrant reçu recevra un message clair à son arrivée dans ce Québec : ici c’est le français. La langue pourra ainsi perdurer.
Pierre Foglia, collège de Pratte, aborde en ce sens : « Dans aucun pays du monde, les immigrants – sauf quelques rares intellos, artistes et originaux – ne s’agglutinent à une minorité.»
Plusieurs souverainistes croient que le multiculturalisme canadien infériorise l’usage de la langue française en donnant le choix à l’immigrant entre l’anglais et le français comme langue d’accueil.
Galvaudée selon Pratte, la notion de multiculturalisme a pour lui une portée bénéfique et invite quiconque à se référer au site de patrimoine Canada pour lire sur ce programme sous-financé.
Attablés de chaque côté de Pierre Maisonneuve, devant un parterre bondé
de la libraire Olivierie, les auteurs ont débattu pendant plus d’une heure au lancement de leur livre : Qui a raison? Le titre est de Jacques Godbout.
Ils ont passé le reste de la semaine en tournée de promotion à Bazzo.tv, à Christiane Charette, chez Gilles Proulx (débat en 4 parties du 3 mars) et bien d’autre encore.
Joseph Facal constate que les fédéralistes parlent en eux, de même pour les souverainistes. Voici alors un livre pé-requis au débat écrit sans animosité autour d’une vingtaine de lettres.
Respect et écoute sont pour les auteurs les mots d’ordre pour entamer un débat trop souvent crié par les oreilles.

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