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Le livre des enfants, d’A. S. Byatt. Je viens de le...

Publié le 29 janvier 2012 par Mmepastel
Le livre des enfants, d’A. S. Byatt.
Je viens de le...

Le livre des enfants, d’A. S. Byatt.

Je viens de le commencer, et c’est peu de dire que c’est un pavé près de 800 immenses pages écrites tout petit !!!), donc ma chronique sera prête je ne sais quand. En attendant, je vous livre ce qu’en a dit Christine Ferniot de Télérama et qui m’a fait me ruer sur ce roman.

Dickens, Grimm, Peter Pan et l’époque edwardienne inspirent le nouveau et magnifique roman de l’Anglaise A.S. Byatt qui nous plonge, en 1895, dans la famille Wellwood, entre Londres et le Kent. Petits et grands ne pensent qu’à célébrer la fête du solstice et pré­parent frénétiquement la représentation du Songe d’une nuit d’été, leurs déguisements et les repas de gala. Olive Wellwood, la mère, écrit des contes - compulsivement, avec aisance et audace -, qui font vivre confortablement la maisonnée. Chez elle, tout est matière à récit ; elle décide même de créer une œuvre unique pour chacun de ses enfants. Inventant sans fin des fictions magiques, elle oublie le monde routinier et les secrets de famille qui n’ont rien de féerique. Jouer à vivre, ignorer le passé, Olive et sa sœur y sont déjà parvenues en quittant toutes jeunes leur famille de mineurs pour « s’élever et s’en sortir ».

Il n’y a décidément rien de mièvre chez Dame Antonia Susan Byatt. Charles Dickens n’est pas loin, tapi tel un fantôme, quand elle décrit les petits garçons descendant au fond de la mine et les filles bataillant pour leur indépendance. L’ombre de la guerre 14-18, de plus en plus opaque, transformera bientôt les projets en flots de sang. A.S. Byatt avait déjà glissé des poèmes dans son grand livre, Possession, qui obtint le Booker Prize en 1990. En saupoudrant cette fois son roman de contes inédits, elle nous égare à nouveau, multiplie les voix, redessine les plaisirs de l’enfance tout en reconstruisant l’histoire de l’Angleterre, de la fin du XIXe siècle à 1918.

La romancière est à la fois dans le sentiment et la réflexion, dans l’émotion et le politique, les uns nourrissant les autres. Son œuvre protéiforme, située à une époque charnière pour la société anglaise, ne cherche pas simplement à séduire mais aussi à dépasser la banalité du monde pour redonner à l’écriture romanesque sa puissance sans limite et transformer la vie en œuvre d’art.

Illustration ci-dessus d’Arthur Rackham pour l’édition de Peter Pan. Toute ressemblance avec un fond d’écran de blog ne serait absolument pas fortuite.

Le livre des enfants, d’A. S. Byatt.
Je viens de le...


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