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Une stratégie politique amorale : réduire le nombre d’avortements par l’incitation à la débauche

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

Le portail d’information Veille Éducation reprend une brève publiée sur le site web d’une radio de Troyes (Aube) annonçant que le Conseil régional de Champagne-Ardennes, aux mains des socialistes, a lancé le « pass’ contraception » dans les lycées champenois et ardennais (les lycées sont gérées au niveau régional, tandis que les écoles le sont au niveau communal et les collèges au niveau départemental).

Le prétexte : réduire le nombre d’avortements chez les jeunes. Si les socialistes tiennent en si piètre estime l’avortement, pourquoi ne reviennent-ils pas sur la loi Veil ?

Ce « pass’ » avait été popularisé en 2009 par la socialiste Ségolène Royal dans la région qu’elle préside, Poitou-Charentes. Depuis, le « pass’ contraception » a été adopté par de nombreuses régions françaises et l’Etat ne s’y est jamais opposé : le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, UMP, n’a jamais fait interdire le « pass’ contraception ». Sa seule critique, en 2009, portait sur le fait qu’il existe déjà le Planning familial, connu pour son militantisme acharné en faveur de l’avortement de masse ! Non seulement aucune critique n’est faite de cette promotion de la sexualité parmi les jeunes mais en plus nos politiques ne lui reprochent que de « faire doublon » avec une organisation déjà existante.

Car de quoi s’agit-il ? De la possibilité, pour les lycéennes (et depuis peu les lycéens) de bénéficier de la prise en charge intégrale par le contribuable de moyens de contraception, et ce sans que les parents, pourtant responsables légalement de leurs enfants mineurs, en soient informés. Le pass’ contraception est d’ailleurs anonyme, et comporte un tiers-payant intégral : il n’est même pas nécessaire d’avancer un centime. Tout cela grâce à l’argent public, c’est-à-dire par le travail des parents totalement dépourvus de leur autorité légitime. La contraception à tout va détruit les familles.

La brève reprise par Veille Éducation explique que la région Champagne-Ardennes aurait pris le problème de l’avortement chez les lycéennes « à bras-le-corps », une mesure qui s’inscrirait « dans une politique en faveur de la jeunesse », et qui serait « une des réponses au manque de connaissances sexuelles des jeunes ». Bizarre que les jeunes soient si ignorants en la matière, vu que l’Éducation nationale leur inflige des cours d’« éducation sexuelle », où on leur apprend les « bienfaits » de la contraception et le caractère « libératoire et émancipateur » de l’avortement… Étrange aussi, cette manière de considérer comme favorable à la jeunesse la transformation des lieux d’éducation en maisons de quartier, où les savoirs fondamentaux cèdent de plus en plus la place aux modes « sociétales ». Étonnant enfin, que le Conseil régional présente comme une prise de responsabilité le fait d’inciter les jeunes à la licence sexuelle sans avoir à en assumer les conséquences : l’arrivée d’un enfant est empêchée par la contraception, les parents sont dessaisis de leur autorité, le jeune est anonyme… Déresponsabilisation  généralisée, et avec la « bénédiction » du pouvoir politique, en principe responsable en dernier ressort !

Les conséquences de cet appel à la débauche : non pas la diminution du nombre d’avortements, faux prétexte invoqué par les autorités, mais son augmentation. Si la contraception permettait de réduire le nombre d’avortements, cela se saurait : depuis sa généralisation en France en 1967 (loi Neuwirth), suivie huit ans plus tard de la légalisation de l’avortement (loi Veil), le nombre d’avortements a continument progressé, atteignant plus de 200 000 par an aujourd’hui. La contraception n’a jamais été un garde-fou, contrairement à ce que prétendent les défenseurs de l’avortement qui voudraient d’ailleurs en faire une nouvelle forme de contraception.

En l’approche de la fête de la Chandeleur au cours de laquelle nous célébrons la présentation du Christ au Temple, nous vous invitons à prier pour tous les enfants assassinés au nom du « progrès », terme détourné pour cacher la plus sombre des décadences.


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