Bordeaux s’accroche au nul

Les Bordelais se conteront du point du match nul. Sur la physionomie de la rencontre, les hommes de Francis Gillot ne pouvaient légitimement ramener autre chose de leur séjour en Haute-Savoie tant ils ont fait preuve de stérilité offensive.

Si le match n’avait pas de quoi faire lever la foule, il a au moins le mérite d’offrir la possibilité aux Girondins de poursuivre leur série d’invincibilité débutée en début d’année. Et d’observer aussi que Francis Gillot a de nouveau mis en place à une charnière centrale avec trois défenseurs (Ciani, Planus, Henrique), permettant aux contre-attaquants que sont Trémoulinas et Mariano de participer plus facilement aux actions offensives. Face à Valenciennes, on pensait qu’il s’agissait d’une expérimentation due à des aléas ponctuels (blessures, nouveaux joueurs). Finalement, c’est désormais un système «efficace» pour Francis Gillot qui a dû toutefois se résoudre à revenir à un 4-4-2 plus classique après la blessure à la cuisse de Marc Planus. «Ce n’est pas une question de système de jeu, que ce soit en 3-4-3 ou en 4-4-2. Il y aura une mise au point à faire cette semaine à l’entraînement», déclarait après la rencontre Francis Gillot, agacé par le jeu de son équipe.
Carrasso stoppe un penalty
«Dans le contenu, j’ai vu une équipe qui a voulu jouer et mettre en difficulté cette équipe bordelaise» se félicitait de son côté Pablo Correa. En effet, les Haut-Savoyards se positionnaient très haut et parvenaient à conserver le ballon, avec notamment Sorlin, Barbosa et Govou à la baguette. L’international français combinait dans un premier temps avec son coéquipier Djedje. à la réception du ballon, il réalisait un superbe coup du sombrero pour éliminer Mickaël Ciani avant de tirer instantanément au but (22e). Au coeur de cette première mi-temps, les Bordelais souffraient le martyr face à l’omniprésence du milieu de terrain d’Évian qui a fourni nombre de ballons à ses attaquants évianais sans pour autant que ces derniers ne puissent en profiter. Il s’en est fallu toutefois de peu pour que Sagbo ne trompe Cédric Carrasso sur sa reprise à la 37e minute, ou sur sa tentative dans les arrêts de jeu de la 1e mi-temps. Avec 41 % de possession du ballon à la pause, les Girondins délaissaient -délibérément ?-
le ballon aux coéquipiers d’Olivier Sorlin... Les Girondins revenaient toutefois des vestiaires avec d’autres ambitions mais souffraient terriblement de leur inefficacité dans les 30 derniers mètres. Pire, ils s’exposaient à leur tour aux contre-attaques du promu. Sur une erreur de Mickaël Ciani, Cédric Carrasso commettait une faute dans la surface de réparation (68e). Sagbo s’élançait pour le tirer mais le gardien girondin, particulièrement en forme dans cet exercice, détournait le tir de l’attaquant. Revigorés, ses coéquipiers repartaient de plus belle, avec davantage de mouvement dans le jeu. Mais le dernier, voire même l’avant-dernier geste manquaient encore à l’appel... Une prestation d’ensemble peu convaincante pour Francis Gillot :«Aujourd’hui on ne perd pas mais un jour, ça va nous tomber dessus». • NB

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