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Face à Face Super Bowl 46 : Les Lignes

Publié le 30 janvier 2012 par Sixverges
Face à Face Super Bowl 46 : Les LignesStéphane Morneau poursuit sa série de face à face en prévision du Super Bowl, cette fois en s'attaquant aux lignes offensives et défensives.
Après les entraîneurs et les unités spéciales, on entre dans ce plusieurs considèrent comme étant les nerfs de la guerre dans un match de la NFL : Les lignes offensives et défensives. Les tranchées, là où les guerres se gagnent, les blessures surviennent et où des hommes de trois cent livres pleurent comme des bébés quand ils se retrouvent cul par-dessus de tête. Bref, on sépare les hommes des enfants.
Et parlant de séparation, je suis obligé de lancer le bal avec la spectaculaire ligne défensive des Giants. Justin Tuck et Jason Pierre-Paul étaient déjà terrifiants durant la saison mais depuis le retour en force d’Osi Umenyiora, on parle du meilleur ‘front four’ de la décennie peut-être et je ne crois pas exagérer avec ce genre de propos. C’est impossible pour une ligne offensive d’appliquer une double couverture sur les trois en même temps, ce qui permet aux Giants de ne pas envoyer de secondeurs supplémentaires dans le traffic pour déranger le quart adverse. C’est un casse-tête perpétuel car même sans blitzer, la ligne des Giants finit par passer au travers de la ligne adverse et le quart arrière vit toujours sur du temps emprunter. Quand la menace vient des deux cotés en même temps et que le centre menace de lâcher prise aussi, que peut-on faire? Aaron Rodgers n’a pas trouver de réponses, Alex Smith non plus et le pauvre Matt Ryan doit encore panser ses plaies suite au premier week-end des éliminatoires. Si les Giants jouent de l’aussi bon football depuis 1 mois, ça commence par ce monstre à trois têtes qui meublent la ligne défensive et qui contrôle, littéralement l’échiquier.
Chez les Patriots, la situation est un peu particulière car Bellichik ne préconise pas majoritairement la formation 3-4 mais pourtant, Vince Wilfork est une espèce rare de DT/NT athlétique qui performe merveilleusement bien lorsqu’il monopolise à lui seul le centre de la ligne. Donc les Pats alternent entre le 3-4 et le 4-3, ce qui est déstabilisant pour l’adversaire mais qui est aussi instable au niveau des performances. Suffit que l’équipe adverse trouve un rythme pour que la rotation des Pats devienne une préoccupation. Aux côtés de Wilfork, Ellis et Henderson sont de respectables partants mais aucun des deux ne peut vraiment être considéré comme un ‘game changer’. Par contre, tout le monde embrasse bien le système de Bellichik et dans la performance souvent suspecte de la défensive des Pats, la ligne est rarement un gros problème surtout via la constance et le brio de Wilfork qui, à lui seul, compense pour beaucoup de petites erreurs autour de lui. Vu la fragilité du centre des Giants, Wilfork pourrait causer beaucoup de problèmes à Eli, comme il l’a fait avec Joe Flacco lors du championnat de l’AFC.
Du côté de l’offensive, les Patriots ont l’heureux problème d’avoir de la profondeur mais peu d’expérience en renfort. Brian Waters, Logan Mankins et Matt Light forment un trio expérimenté et surtout très performant. La cohésion est bonne et Brady, malgré tout, est bien protégé surtout du côté gauche via Mankins. Cependant, les blessures obligent les Patriots à utiliser un peu trop le jeune Nate Solder, même en tant que ‘Jumbo TE’ ce qui entraîne une certaine fatigue à mesure le match avance. Si Solder, ou un autre réserviste, affiche une faiblesse durant le match, les Giants vont la saisir à deux mains et l’exploiter jusqu’à plus soif. J’aime la ligne des Pats qui va à l’essentiel : Protéger Brady qui se déplace très peu. Donc les pochettes sont belles et tiennent juste assez longtemps. Reste à voir si la santé sera un facteur dans l’équation dimanche prochain.
Chez les G-Men, il y a des faiblesses. C’est d’ailleurs la grande faiblesse de l’équipe depuis le début de la saison et lors des mauvaises séquences, Eli en voyait de toutes les couleurs. Depuis un mois, tout fonctionne pour les G-Men alors on oublie un peu la ligne très moyenne qu’ils mettent sur le terrain mais si Wilfork est en forme, on pourrait vite se souvenir qu’Eli Manning n’aura pas beaucoup de temps pour prendre ses décisions. Ce qui aide la ligne des Giants, c’est que les deux porteurs de ballons sont physiques et ne nécessitent pas de grandes ouvertures pour se faire un chemin. Mais dans les situations critiques, le centre est une inquiétude et l’excellence d’Eli compense beaucoup, beaucoup de lacunes dans la couverture qu’il reçoit. Vraiment, Coughlin a de quoi s’inquiéter si le match est le moindrement physique.
Si on résume, la ligne défensive des Giants est limite légendaire, Vince Wilfork chez les Pats est un monstre, la ligne offensive des Patriots fait du bon boulot mais la santé n’est pas au rendez-vous et la ligne offensive des Giants pourrait causer de gros problèmes. Avec ce survol, c’est difficile de ne pas aimer les G-Men et surtout Jason Pierre-Paul.
Au niveau des lignes défensives : Avantage Giants
Au niveau des lignes offensives : Avantage Patriots

Mais l’avantage des Giants est considérable alors que celui des Patriots est correct, sans plus. La différence sera notoire sur le terrain.

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