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Les Roots du Rock, un festival alliant métissage et bonne humeur…

Publié le 31 janvier 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Dans moins de deux mois maintenant, le 24 mars prochain, aura lieu la quatrième édition du festival « Roots du Rock » à la salle Jeux et Loisirs de GROSBLIEDERSTROFF.

Ce festival, créé en 2009 par une bande de potes passionnés de musique,  a pris de l’ampleur depuis sa naissance.

Pour vous faire plonger au cœur de ce festival, Ophélie MEYER, vice-présidente de la section Sauvons le Rock et chargée de communication de l’évènement, a bien voulu répondre à nos questions.

LGD: Ophélie, bonjour, peux-tu me dire comment est né ce festival?
OM: Le festival « Roots du Rock » est né le 20 juin 2009 à l’occasion de La fête de la Musique de GROSBLIEDERSTROFF. L’idée de départ était de permettre aux groupes de la section Sauvons le Rock de pouvoir présenter sur scène, leur travail au sein du local de musique mis à leur disposition par la section. Les personnes qui organisent ce festival jouaient, pour la plupart, au sein de ce local.

LGD: Tu viens de me parler de la section Sauvons le Rock, peux tu m’en dire plus sur ce collectif et sur son nom?
OM: Ce nom par du constat que tout doit être sauvé. Au temps des vagues « sauvons la clinique », « sauvons les les bébés phoques en Alaska »…, il s’agissait pour nous de faire un clin d’œil à tous ces organismes.
Le collectif se compose de plusieurs groupes de musique : Inheyria, les Mushies, Rain Waves. D’autres groupes se sont retrouvés dans ce local, Oukalakahikis, Sparadrax, Nocya, ….
Et comme je te l’ai dit précédemment les organisateurs du festival ont, pour la plupart, joué dans ces groupes à un moment ou un autre de leur vie.

LGD: Peux tu me présenter, rapidement, les membres du collectif en charge de ce festival?
OM: Nous sommes neuf, cette année, à organiser le festival « Roots du Rock »:
Anthony VIDON : Président de la section Sauvons le Rock et Coordinateur du projet;
Jonathan BOUTEZ: Programmateur de la scène alternative;
Joseph N’GUYEN: Chargé de l’accueil du public durant la soirée;
Florian BOROJEVIC : Consultant spectacle;
Lucas KLEIN : Programmateur de la scène métal;
Arnaud SCHUSTER : Chargé des relations européennes;
Patrick BORDIER : Consultant technique;
Sébastien SCHRAMM: Coordinateur des changement de plateaux;
et pour finir Ophélie MEYER: vice-présidente de la Section et Chargée de communication de l’évènement.

LGD: Peux-tu comment vous vous êtes rencontrés?
OM: Nous sommes des amis de longue date, et pour certains des camarades de classe rencontrés au lycée. Certains d’entre-nous voulions monter un groupe de musique, mais pour ce faire, il nous fallait une salle de répète d’où l’idée de monter une section, avec comme premier objectif, pouvoir avoir un lieu d’expression. Mais à quoi sert-il de composer, de jouer, de travailler  dur, si on ne peut guère le montrer? Les Roots du Rock sont nées ainsi.

LGD: Pourquoi avoir donné ce nom au festival? Quel était le message que vous vouliez faire passer à travers ce nom?
OM: Nous voulions, que dans le titre de ce festival, transparaissent la diversité. Ainsi, dans le terme « roots », on peut entendre des affinités reggae et ska, un mélange de soleil et de fête, de douceur et de gaieté, jusqu’à la chanson française. Dans le terme « rock », toutes les diversités de ce type de musique se côtoient : Métal, Punk, Rock’n'Roll…
Mais si nous cherchons la traduction littérale, le terme anglais « roots » signifie « racines » en français. Ainsi, les racines du rock remontent à très loin dans le passé, à l’époque où les esclaves chantaient des hymnes pleins d’espoir dans les champs de coton. De là, en découlent les racines du blues, du gospel, puis du rock, sans oublier tous les autres genres musicaux. Une grande diversité de musique est concernée: le Hip-hop, par exemple, en est une branche nouvelle. Le nom du festival a donc été amené comme une évidence, nous voulions trouver un nom symbolique se rapportant à notre  principale philosophie : l’éclectisme musical et artistique.

LGD: Peux-tu maintenant me parler un peu de l’organisation de ce festival. Un festival tel que le vôtre, comment se prépare-t-il?
OM: Nous tentons, et ce, malgré les lieux d’habitation éloignés de chacun, de nous rencontrer une fois par mois depuis le mois de septembre dernier. Dans les premières rencontres, se sont les questions de programmation musicale qui sont au premier plan, puis au fur et à mesure de l’approche du 24 mars, nous nous retrouvons toutes les deux semaines, pour régler les détails. Nous nous repartissons les tâches en fonction des rôles de chacun, et à chaque début de réunion nous faisons un tour de table de ce qui a été fait pendant le mois qui vient de s’écouler (très souvent des prises de contact, des papiers administratifs, …).
Nous appelons les groupes en tête d’affiche en fonction des propositions de chacun ou des contacts pris plus récemment. Concernant les petits groupes, nous essayons de faire jouer les groupes de notre collectif et les groupes du coin. Nous avons de plus en plus de demandes depuis les Roots #1, le choix des groupes est pour le moment assez arbitraire mais nous comptons changer cela pour que nos choix deviennent plus objectif.

LGD:  Il s’agit déjà de la quatrième édition. Au démarrage de ce festival, les groupes qui jouaient étaient des groupes locaux. L’an dernier, vous aviez le groupe Rouler Pinder en tête d’affiche.  Pour cette année, que nous préparez-vous?
OM:  Cette année,  grande nouveauté, nous avons deux scènes, une totalement métal, pour le plaisir des métalleux assez nombreux autour de Sarreguemines et une scène alternative avec de la chanson française, du ska, de l’electro hip-hop… Il s’agissait aussi de faire venir des groupes un peu plus connus, puisque nous avons plus de moyens financiers.Donc, deux voire trois têtes d’affiches sur la scène métal: les groupes JENXMiles To Perdition et SLUTBOX. Sur la scène alternative, on a également deux têtes d’affiche: le groupe P.O. BOX et La Place du Kif. Les Chênes Truffiers, qui ont déjà joué aux Roots et qui ont beaucoup gagné en maturité, étaient également indispensables à cette édition. Ce sont les principaux changements pour cette année. Quelques contacts ont été pris pour l’instant afin d’apporter de l’animation au festival, notamment une exposition de diverses toiles.

LGD: C’est vrai qu’en regardant l’affiche de ce festival, vous faites la part belle au métal…
OM: C’est vrai qu’on a fait le choix d’une scène totalement métal cette année, car il s’agit d’une demande récurrente dans notre région. Par ce choix, on essaye d’y répondre… Et puis, les groupes de métal ont de moins en moins de scènes pour s’exprimer, alors, ce n’est pas plus mal… non?

LGD: On a déjà évoqué certains noms mais peux-tu m’en dire plus sur la programmation de cette édition?
OM: Alors, concernant la scène métal, nous avons donc JENX, un groupe de métal indus de Bordeaux, qui nous fait le privilège de venir pour la sortie de leur nouvel album « Enuma Elish », avec un show excellent.
Miles To Perdition est un groupe de mélodic deathmétal venant du Luxembourg. C’est un groupe connu dans le milieu du métal.
Il nous paraissait évident que nos amis de Sarreguemines, les SLUTBOX soient sur cette affiche pour la sortie de leur album auto-produit « made in US » d’une qualité surprenante.
Puis les groupes de La Rude Rider Team (Ophélie nous explique le pourquoi de ce nom: Rude, pour des soirées rudes, pour un style musical assez extrême, et Rider parce que c’est une team toujours sur la route…. mais à la base, c’est juste un regroupement de potes qui font un certain style de musique…), au nombre de quatre, dont certains sont des habitués de la scène des Roots du ROCK, comme INHEYRIA. AMOEBA sont jeunes, et ont déjà un EP à leur actif, « Day in Black » en mode brutal/modern death metal. Ainsi que les NAZMEN, de Nazmanie, et leur univers étrangement inquiétant, et Never Lost Hope en métalcore.

Concernant la scène alternative, nous avons P.O. BOX qui nous vient de Nancy et qui nous offrira un punk ska endiablé comme on les aime, ils ont déjà arpenté toute l’Europe, le Canada, le Japon, … et côtoyé la scène avec de nombreux grands artistes. L’année dernière, ils ont fêté leurs 10 ans de carrière et une tournée est  programmée pour cette année.
Qui ne connait pas la place du kif et la fameuse « Au nom des sans papiers, on s’égare, garde tes papiers à porté du regard… » ou leur reprise « OCB » ? La Place du Kif a participé à de nombreux évènements comme Le Jardin de Michel, Les Nancy Jazz Pulsations… en tant que groupe support mais aussi en tant que tête d’affiche. Ils ont joué avec des groupes tels que Le Peuple de l’herbe, Mass Hysteria, Debout sur le Zinc, Horace Andy, La caution, Marcel et son orchestre…
Les Chênes Truffiers  nous viennent de Bouzonville et nous ferons valser au son de leur accordéon. C’est un groupe de chanson française festive, mélangeant swing, ska, reggae et rock. il sont nés fin 2008 et ont déjà parcouru leur petit bonhomme de chemin en partageant des scènes aux cotés des Hurlements de Léo, des Caméléons, de Karpatt…
La Tchav’Project nous avait fait le plaisir de venir l’année dernière pour la troisième édition des Roots du Rock. Nous avions tous très envie de les revoir cette année, notamment pour leur tempérament hyperactif, et l’originalité de leur son.
Les Mushies font partie de la section Sauvons le Rock. Ils composent un rock poétique. Les textes de Joannie, la chanteuse, sont d’une grande sensibilité, et appuyé par les solos de Seb à la guitare, c’est juste fantastique (un avis tout à fait personnel, j’ai un coup de coeur pour ce groupe). D’ailleurs ils ont également leur album, « Fragile ». Pure merveille !
Open Seas, eux, viennent du Luxembourg et il s’agit de post art pop rock. Ils ont commencé la scène l’année dernière.
Pour finir, Les kékés, eux, viennent de tout près, de Sarreguemines, et font de la chanson française.

LGD: Cette année, le prix d’entrée passe de trois à cinq euros, qu’est-ce qui justifie, selon toi, cette petite augmentation?
OM: Je pense que toute la présentation du dessus justifie un peu cette augmentation… Par contre, j’aimerai préciser qu’il nous tient tous à cœur de faire en sorte que ce festival reste ouvert à tous, nous tentons donc de rester dans des prix des plus abordables. Nous avons triplé notre budget artistique, et même pas doublé le tarif des entrées. Mais si nous voulons rentrer dans nos frais, et continuer à faire mieux d’année en année, en faisant plaisir à tous, cette augmentation était nécessaire.

LGD: Plus haut, tu me parlais que des contacts étaient pris pour apporter de l’animation au festival. Il me semble qu’à chaque édition, vous menez des actions de prévention. C’est un sujet qui vous tient à cœur?
OM: Oui, nous offrons une scène pour que des groupes, dont on entend peu parler encore, puissent s’exprimer, il en va de même pour le festival. Ainsi, le GENEPI, pas la boisson, mais le Groupement Étudiant National d’Enseignement aux Personnes Incarcérées, était présent aux Roots du Rock 2 pour sensibiliser les personnes au milieu carcéral. Nous essayons aussi de distribuer des bouchons d’oreille et des préservatifs, ça nous parait presque évident, en fait, d’avoir cela. Ce n’est pas tant de la prévention, qu’un simple acte de respect de notre public.

LGD: J’ai envie de te poser une question plus personnelle. Pourquoi avoir choisi un village comme Grosbliederstroff (il faut savoir que j’en suis originaire…) comme lieu d’accueil pour ce festival?
OM: Tout simplement parce que notre local se situe à la Salle Jeux et Loisirs de GROSBLIEDERSTROFF, et que nous avons le soutien de la mairie depuis nos débuts. De plus, il s’agit d’une jolie salle de spectacle, autant l’utiliser… Et puis franchement, moi j’adore pouvoir dire que j’organise un concert à GROSBLIEDERSTROFF. Ca pète !

LGD : Quel est le meilleur souvenir que vous avez des trois précédentes éditions de ce festival?
OM: Pour ma part, quand on me demande le meilleur souvenir que j’ai des Roots du Rock, c’est le rangement du lendemain… C’est une sensation tellement étrange que je peux ressentir à ce moment, un mélange de « ouf, on l’a fait, ça s’est bien passé » et de « nan, c’est déjà fini »… Un vide énorme se fait alors ressentir, mais en même temps c’est à ce moment-là que je sens une forte solidarité entre les derniers rescapés qui sont épuisés. L’année dernière c’était vraiment émouvant.
Je pense que si tu poserais la question aux autres membres de la section, ils répondraient la même chose… Mais promis, ce n’est pas une technique pour avoir plus de monde au rangement de la salle le 25 !!!

LGD: Des pré-ventes?
OM: Malheureusement non, pas encore cette année, nous espérons l’année prochaine !!!

LGD: En dehors de ce festival, y a-t-il d’autres évènements de prévus pour cette année?
OM: Pour l’instant, les Roots nous prennent beaucoup de temps. Nous sommes tous salariés ou étudiants, et nous habitons tous dans des villes éloignées (Stuttgart en Allemagne, Toul en Meurthe-et-Moselle, en passant par Strasbourg ou Metz…).
Par contre, nous avons des idées pour d’éventuels autres évènements dès septembre 2012. Mais bon je vous mets juste l’eau à la bouche mais je ne peux encore rien vous dire… désolé…

LGD: Pourtant, en tout début d’interview, tu me disais que le festival était né lors d’une fête de la musique. Je pensais que vous étiez également à l’initiative de cet évènement?
OM: Ah oui, c’est vrai, pardon, je focalise un peu trop sur le festival. Effectivement, nous avons organisé la première édition des Roots du Rock pour la fête de la musique 2009. Et depuis, nous continuons à nous investir dans la fête de la musique de GROSBLIEDERSTROFF, en partenariat avec une autre section de l’Association Culture et Loisirs : Touche Musique.
Il s’agit vraiment de faire un pot pourri avec un style de musique destiné à une tranche d’âge 15/25 ans, les chorales d’enfants et la musique municipale. Notre section essaye d’apporter un peu de « rock’n'roll » durant cette fête et l’année dernière nous avons mis en place une « Jam Session » qui a plutôt bien fonctionné… Nous continuerons normalement cette année…

LGD: Un dernier petit mot pour nous donner envie de venir le 24 mars prochain au festival?
OM: J’aurais tendance à dire que notre festival repose surtout sur le lieux où il se situe: GROSBLIEDERSTROFF. Toute personne, voyant le panneau de bienvenue à l’entrée du village, a envie de s’arrêter pour prendre une photo. C’est assez incroyable comme nom.
Après, sincèrement, à part le fait qu’il s’agisse d’un lieu où de nombreux potes musiciens vont pouvoir se retrouver pour jouer ensemble sur une même scène, dans une ambiance chaleureuse et accueillante, je ne vois pas trop.
On peut aussi être curieux de voir ce que ça donne quand une bande de potes, amateurs dans l’évènementiel, décident de se faire plaisir en montant un p’tit festoch’…

LGD: Merci Ophélie d’avoir pris le temps de répondre à toutes ces questions. On se dit au 24 mars, alors?
OM: Oui, au 24. Je compte sur ta présence et je te remercie pour ton soutien.

Les Roots du Rock, un festival alliant métissage et bonne humeur…
Les Roots du Rock, un festival alliant métissage et bonne humeur…
   Festival Roots du Rock #4

   24 mars 2012    Salle Jeux et Loisirs    3 rue des fermes -Grosbliederstroff    Ouverture des portes: 17h30    Entrée: 5 euros    Restauration sur place    Pour en savoir plus:    [email protected]    Site internet    Page Facebook    Profil Facebook

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