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CANCERS du sein, prostate, ovaire: Des tendances optimistes – BEH-InVS

Publié le 31 janvier 2012 par Santelog @santelog

Des ruptures de tendance, à partir du milieu des années 2000, observées pour les cancers du sein, de la prostate et de la thyroïde, qui après plusieurs années de croissance soutenue, marquent une incidence en baisse ou une stabilisation, se dégagent du bilan de la surveillance des cancers, en France, à partir des différents registres existants. Ce sont les conclusions d'une étude portant sur les évolutions nationales du taux d'admission en affection de longue durée (ALD) à découvrir dans le dernier bulletin hebdomadaire du 31 janvier de l'Institut de veille sanitaire.


Cette étude a porté sur les évolutions nationales du taux d'admission en ALD, de 1997 à 2009 pour 24 localisations cancéreuses avec, pour objectif, de les comparer aux taux d'incidence national sur la période 1997-2006 puis modélisées jusqu'à 2011 et de pouvoir identifier les ruptures de tendances.


Ces ruptures de tendance, apparaissent pour 3 localisations, à partir du milieu des années 2000, les cancers du sein, de la prostate et de la thyroïde.


CANCERS du sein, prostate, ovaire: Des tendances optimistes – BEH-InVS
-   Abandon des THS, baisse d'incidence du cancer du sein ? En janvier 2008, la CnamTS avait publié une étude faisant état d'une stabilisation du taux de cancer du sein en France (Decline in breast cancer incidence in 2005 and 2006 in France: a paradoxical trend. Bull Cancer). La même tendance avait été observée aux États-Unis quelques années auparavant ainsi que dans d'autres pays. La des traitements substitutifs hormonaux (N.B. Aujourd'hui ces résultats sont à nouveau discutés).


CANCERS du sein, prostate, ovaire: Des tendances optimistes – BEH-InVS
-   Cancer de la prostate, après le « boom » du test PSA : Le taux d'admission pour cancer de la prostate, après des années de forte augmentation, diminue pour la première fois en 2008 et 2009. L'augmentation de l'incidence, jusqu'à 2005, coincide avec le développement intensif du dépistage par dosage du Prostate Specific Antigen (PSA) qui peut expliquer l'augmentation des détections du cancer de la prostate dans plusieurs pays occidentaux et de 8,5% par an en France entre 2000 et 2005. Rappelons qu'aujourd'hui le dépistage systématique par PSA est également sérieusement discuté, étant donné l'absence de preuves de bénéfices en termes de mortalité. En France, alors que le taux d'incidence atteignait 120 pour 100.000 en 2005 et qu'un arrêt de croissance était attendu à court terme, il se situe aux alentours de 75 pour 100.000 à ce jour.  


-   Cancer de la thyroïde, explication et évolution incertaines : Le taux d'ALD pour le cancer de la thyroïde présente également un ralentissement de la croissance chez les personnes âgées de 50 à 74 ans et une stabilisation chez les plus jeunes. Son incidence en forte augmentation depuis plus de 25 ans, soit, pour la France, de +6% par an, se stabilise. Une rupture non encore observée dans la plupart des autres pays où l'incidence continue sa hausse. Il s'agit peut-être « d'une saturation ou d'une modification, pour certaines classes d'âge, des pratiques médicale », interroge l'InVS.


Ces résultats, qui semblent tous associés à des pratiques thérapeutiques ou diagnostiques, encouragent à la surveillance des évolutions des pratiques médicales afin de pouvoir anticiper les tendances. Si les évolutions des taux d'ALD doivent être interprétées avec prudence, elles restent trs utiles à la surveillance nationale de l'incidence des cancers.


 


Source: InVS BEH 31 janvier 2012 / n° 5-6 (Vignette NHS)



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