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D'un timbre à une pandémie il n'y a qu'un pas

Publié le 22 décembre 2011 par Ghibaudo

En ce jour de 22 décembre, il me vient une effroyable pensée.

Me voilà entrain de déposer des placets dont les conséquences pourraient s'avérer terribles. Non pas que ces morceaux de papiers renferment une démonstration juridique cataclysmique pour mon adversaire, mais plutôt qu'ils pourraient recéler une pandémie.

En remontant le temps, nous y verrons plus clair.

Dépôt placets, attente de mon tour, il y fait bon, tribunal, marcher un peu au froid, sortie de voiture, parking, ah non elle est là, zut j'ai oublié ma carte, arrivée parking, route heureusement qu'il y a la radio sinon je ressasse, on est en hiver c'est tout, c'est quoi ce temps de fous, verglas, entrée voiture, serrure gelée, démarrage difficile, trop pas de vacances en vue, envie de vacances, parenthèse du moment, départ du bureau, ça a un goût dégueu en plus, sllllurppp !

STOP : voilà l'instance T.

Restriction budgétaire oblige, j'ai omis d'invertir dans une éponge d'écolier vert fluo ! Je n'ai même pas pensé à en confisquer une à un mini. Etant une grande, j'aurai pu lui rétorquer en le voyant pleurer des larmes de crocrodiles, t'es vilain toi quand tu pleures ! Cela aurait d'ailleurs été impossible, puisque nos chers bambins étudient aujourd'hui sur des tablettes numériques.

Haro sur les spingettes (ça veut dire éponges chez nous) multicolores.

Cela m'aurait pourtant permis d'éviter la possibilité d'un drame sanitaire.

Non, au lieu de cela, j'ai préféré humecter naturellement le timbre fiscal ou plutôt les timbres, ce qui doublera les risques de contaminations. La perspective d'une épidémie m'envahit alors avec stupeur. Et si la conséquence était la transmission généreuse de tous les miasmes qui sont les miens, qui se trouveront désormais sous un timbre fiscal passant de mains de greffiers en mains de magistrats, de mains de magistrats en mains de reprographes puis qui sera stocké près des systèmes d'aération. Ledit timbre finira par se décoller légèrement de son support pour diffuser lentement les microbes aérobies.

A la réflexion, les filles étant des princesses qui n'ont ni miasme ni d'indicibles faiblesses, il ne s'agit là que d'une extrapolation de mon imagination féroce liée à cette absence de modernité dans ce monde juridique qui se veut virtuel. Le timbre fiscal était mort, vive le timbre fiscal.



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