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TVA Anti-Sociale: les propositions du NPA

Publié le 02 février 2012 par Npa_le_havre @NPA_Havre

TVA AntiSociale, C’est non !
Imposons ensemble le retrait du projet !

TVA AntiSocial: Les propositions du NPA

TVA AntiSocial: Les propositions du NPA

Nicolas Sarkozy avait commencé son quinquennat par un magnifique cadeau à ses amis du Fouquet’s : le «bouclier fiscal» de 15 milliards d’euros. Il veut le terminer de la même manière pour ses amis du Medef, par un cadeau, presque aussi généreux, de 13 milliards d’euros : la TVA dite «sociale» Car en Sarkozie, le «social» est ce qui profite aux plus riches !

Lors de son intervention télévisée du 29 janvier, Sarkozy a en effet confirmé la mise en place dès cette année d’un allègement de 13 milliards d’euros des cotisations patronales versées aux caisses d’allocations familiales, sur les salaires allant de 1,6 à 2,1 SMIC. Il s’ajoutera aux 31 milliards d’exonérations annuelles dont les employeurs bénéficient déjà.

La facture sera présentée aux classes populaires sous forme d’une augmentation de 1,6 point de la TVA dite « normale » à 19,6 %. Celle-ci passera donc à 21,2 %, ce qui la place dans le peloton de tête des pays d’Europe. L’augmentation de 5,5 % à 7 % de la TVA à taux « réduit » le 1er janvier 2012 a été déjà été répercutée sur les prix de nombreux services.

À la veille des élections, et face aux craintes de l’UMP, Sarkozy a pour l’instant limité l’augmentation, qui devait être à l’origine de 6 %. Notre pouvoir d’achat sera réduit dans un premier temps de 1,6 %, car la baisse de la part patronale des cotisations (ce qu’ils appellent des charges) ne se répercutera pas sur les prix. Mais une fois la TVA antisociale créée, il suffira ensuite, sous n’importe quel prétexte : la « compétitivité », la « dette », le « déficit de la sécurité sociale »… de l’augmenter chaque année. …et de réduire d’autant la contribution des patrons à la sécurité sociale, et à l’indemnisation du chômage.

L’enjeu, pour eux, c’est d’en finir avec les 400 milliards de cotisations sociales qu’ils paient chaque année. Ils voudraient en revenir au temps du « salaire nu », au temps où ils ne payaient que le salarié à son poste de travail, au temps où le chômage, la maternité, la maladie, la retraite, l’éducation des enfants étaient l’affaire de la charité privée ou de « l’assistance » de l’État, et ne les regardaient pas !

Il faut appeler les choses par leur nom. « Faire baisser le coût du travail », c’est, en réalité baisser massivement les salaires, car les cotisations sociales sont aussi une part de notre salaire. Celle qui sert à financer nos retraites, notre santé, nos allocations chômage ou l’éducation de nos enfants.

Compenser le cadeau ainsi fait aux patrons par l’augmentation de la TVA, c’est un nouveau hold-up sur les revenus de l’ensemble des classes populaires par l’instauration d’un impôt sur leur consommation quotidienne. C’est un nouveau plan d’austérité qui ne dit pas son nom.

Depuis 30 ans, les gouvernements « de droite » ou « de gauche » ont prétendu favoriser l’emploi en exonérant les patrons de cotisations sociales. Les résultats sont là: la part des salaires dans la richesse produite a fortement diminué (de 10 %), mais cela n’a pas créé d’emploi. Par contre, malgré la crise, les profits des grandes entreprises du CAC 40 ne se sont jamais si bien portés.

Accepter la baisse des salaires directs (le salaire net) ou indirects (les cotisations sociales) est un marché de dupes où les salariés sont toujours perdants.

Il ne s’agit donc pas d’attendre les élections, mais de se mobiliser ensemble, maintenant!

Tout le mouvement syndical et toute la gauche politique se sont prononcés contre la TVA antisociale, qui est massivement rejetée dans les classes populaires. Une mobilisation
unitaire peut et doit se construire, sans aucun préalable, pour le retrait immédiat du projet gouvernemental.

Comme l’a proposé Philippe Poutou, candidat du NPA à l’élection présidentielle, dès le 4 janvier: « Toutes les  forces de la gauche sociale et politique devraient se rencontrer au plus tôt pour définir ensemble les modalités immédiates d’une riposte afin d’empêcher ce mauvais coup supplémentaire du quinquennat Sarkozy. » Il n’y a pas une minute à perdre.


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