Stéphane Morneau poursuit les face à face pour le Super Bowl XLVI en s'attaquant aux receveurs et aux ailiers raprochés, enfin de l'action.
Le grand match est de plus en plus près et les face à face sont de plus en plus corsés. Après les défensives, les joueurs de lignes, les unités spéciales et les entraîneurs, c’est le temps de mettre le pied au plancher et de mettre en lumière les deux offensives qui s’affronteront au Super Bowl XLVI. C’est bien beau de gagner des championnats avec une défensive hermétique mais il faut quand mettre des points sur le tableau indicateur pour soulever le trophée après 60 minutes de labeurs.
Alors je lance le tout avec les receveurs (WR) et les ailiers rapprochés (TE) et demain on enchaîne avec les porteurs de ballons (RB) et les quarts-arrière (QB).
Chez les Giants, le retour en santé d’Hakeem Nicks change énormément la dynamique et offre un trio de receveurs rapides, robustes et spectaculaire à Eli Manning. Cette saison, Victor Cruz est tout simplement sortie de nulle part pour devenir l’un des cinq meilleurs receveurs de la NFL (statistiquement parlant) et son habilité à créer de la distance entre lui et sa couverture est tout simplement déconcertante, créant une multitude de longs jeux. À ses cotés, Nicks et Mario Manningham ne sont pas des manchots et pourraient être l’option numéro 1 de bien des équipes du circuit. Les Giants peuvent donc enligner beaucoup de formations à trois receveurs sans exposer un coté faible étant donné que les trois sont des menaces constantes de gros jeux. Les double couvertures sont donc moins abondantes et les ‘reads’ d’Eli sont multiplier par les bonnes options. Chez les TE, Jake Ballard n’est pas le plus athlétique ni le plus constant des receveurs mais c’est un gros gaillard et il offre une cible imposante à Eli en cas de besoin. Généralement, Ballard attaque le milieu du terrain avec un ‘curl route’ et Eli l’utilise pour des courts gains, rapides et sûrs vu le coffre de Ballard et sa très bonne absorption des plaqués adverses. On pensait que la perte de Kevin Boss serait couteuse mais le système de G-Men, Ballard s’est imposé comme une option viable avec de bonnes mains et une bonne vision du jeu. Pour aider Manning, c’est l’idéal, comme une doudou chaude par un soir de Février.
Chez les Patriots, la dynamique est complètement différente mais pas moins spectaculaire pour autant. Rob Gronkowski a battu tous les records de réceptions cette saison chez les TE et a mené la NFL au chapitre des touchés. C’est sans l’ombre d’un doute la cible de prédilection de Tom Brady et on le comprend. Le ‘Gronk’ est massif comme un secondeur, se déplace comme un porteur de ballon et possède les mains, l’athlétisme et le contrôle du corps d’un receveur. Bref, c’est un spécimen rare (ou un freak) et l’offensive s’articule autour de sa capacité constante de se détacher de toute la couverture qu’il reçoit, ou sinon de bêtement l’a tassé de son chemin après avoir attrapé le ballon. Dans le NFL, présentement, personne ne peut couvrir un Gronkowski en santé à 1 contre 1, personne. Le bémol, c’est qu’il souffre d’une entorse à la cheville et pourrait être ralentit lors du Super Bowl. On n’en doute, parce que c’est un freak, mais ce n’est pas impossible qu’il soit simplement humain lors du match de dimanche (Mais un humain spectaculairement imposant quand même). De l’autre coté de la ligne, Aaron Hernandez est en vitesse et en finesse ce que le Gronk est en robustesse et en puissance. Hernandez est un receveur et un porteur de ballon qui s’enligne sur la ligne de mêlée comme un TE, c’est un casse-tête ambulant. D’ailleurs, les Patriots commencent à l’utiliser directement dans des situations ‘singleback’ comme le porteur de ballon désigné, pas de tricheries et pas de jeux renversés. Hernandez, en plus d’attraper et de bloquer, peut simplement courir avec le ballon et attaquer les corridors extérieurs avec sa rapidité. L’offensive des Patriots reposent sur la dynamique entre ses deux TE atypiques mais spectaculaires. Sinon, Brady peut aussi envoyer le ballon vers ses deux receveurs vétérans, Wes Welker et Deion Branch, qui ont vu neiger et qui savent élever leurs jeux lors des grandes occasions. Welker est un métronome de constance au niveau des réceptions et est encore, malgré l’âge, l’un des meilleurs ‘slot receiver’ de la NFL. Pour ce qui est de Branch, il n’est clairement plus dans la fleur de l’âge mais rappelons-nous qu’il a déjà été le MVP du Super Bowl pour les Patriots et ce n’est pas impossible qu’il puise dans ses réserves pour connaître un dernier grand match avant d’accrocher ses crampons. On parle d’un vétéran de qualité et il ne faut surtout pas le négligé. Les Pats enlignent aussi un certain Chad Ocho Cinco mais il parait qu’il auditionne aussi pour devenir la prochaine mascotte de l’équipe. Ce n’est pas trop clair encore à ce niveau.
En bref, deux groupes de receveurs explosifs avec deux quart au sommet de leur art. Si une facette de ce Super Bowl risque de nous en mettre plein la vue c’est bien au niveau des attrappés spectaculaires et des confrontations entre ces deux groupes d’élites. Par contre, on peut passer par-dessus la domination de Gronkowski qui vient de connaître, à mon avis, la meilleure saison de l’histoire pour un TE, toute époque confondue. Donc en ce sens…
Pour les receveurs et les ailiers rapprochés : Avantage Patriots !