Les Hommes de l'Ombre // Saison 1. Episodes 3 et 4. La conquête du centre / Le témoin.
Après deux épisodes corrects au rythme plutôt sympathique, tentant de rappeler des productions anglaises comme State of Play, ces deux nouveaux épisodes étaient tout sauf réjouissants. Bien au
contraire, cette série est une vaste fumisterie où il ne se passe clairement pas grand chose. En effet, durant deux épisodes on brasse des idées, et seulement des idées. Cela donne donc des
scènes bavardes, où l'on tente de nous avoir avec des discours plutôt soignés mais dictés par une Nathalie Baye qui en ayant perdue une partie de sa chevelure a aussi perdue une partie de son
talent. Le premier épisode, "La conquête du centre" raconte pas mal de choses mais tout est trop. C'est trop là pour nous parler de bons sentiments et pas vraiment de la bataille des deux
candidats. C'est le soucis qu'il y a dans cet épisode. On s'intéresse à de l'esbroufe et des intrigues pas terribles. D'un côté dans cet épisode on a des choses intéressantes comme toute
l'histoire de la campagne d'Anne Visage mais uniquement sur le papier et par rapport à Kapita. Le reste du cast ne parvenant clairement pas à fournir suffisamment de moments de tension pour
rendre le propos intéressant. Et puis il est loin d'être light le propos de la série.
Les Hommes de L'ombre apparaît alors comme un fast-food de la série française qui se tente américaine. Le côté politique est correct mais tout le reste est bâclé. Je pense notamment à toute la
partie en Ouganda. J'ai trouvé ça ridicule alors qu'il y aurait pu y avoir des moments de tension plus passionnant qu'une journaliste qui se fait détruire ses vidéos devant elle… Ca aurait pu
être pire, ressembler à du 24, être violent et terrible mais non, la série n'ose pas. Toujours sur la retenue, surement pour être sûr de coller au public de France 2 qu'il ne faut pas trop
brusquer la série plonge dans l'irréalisme le plus total. Anne Visage devient une caricature de la femme en politique, bafouée par une histoire d'amour avec le président décédé. Et puis ne
parlons même pas du plan vigipirate. Vous l'avez ressenti vous la France qui a peur dans cette série ? Pas moi. Seul le dernier monologue lors du débat avant le premier tour était captivant et
vraiment intéressant. Le reste n'était que pur fumisterie. Alors certes, la série est plutôt élégante, il n'y a pas grand chose à redire sur la réalisation qui reste énergique et moderne mais
voilà, on vit dans un monde papi-sé.
Note : 4/10 et 5/10. En bref, deux épisodes très faibles avec peu de passion. La série que la presse encense est pour moi une grande fumisterie.