Un met polynésien : le fafaru !

Par Argoul

Je m’aperçois que j’ai oublié de vous donner la recette de cette spécialité polynésienne. Je m’empresse de réparer cet oubli !

Coupez quelques poissons en morceaux. Plongez-les dans un récipient contenant de l’eau de mer ou, à défaut, de l’eau salée. Ajoutez quelques têtes de chevrettes (crevettes d’eau douce) ou à la rigueur des têtes de crevettes bouquet. Laissez macérer au soleil (tropical si possible !) pendant 2 ou 3 jours.

Sortez les morceaux de poissons et les têtes de crevettes, filtrez le liquide dans un chinois et réservez.

Coupez en petits morceaux ou en lanières plusieurs autres poissons frais. Les laissez mariner, pendant 6 heures au minimum, dans le liquide filtré.

Ensuite, bon appétit. L’odeur est très particulière et ne ressemble pas aux flagrances des grands parfumeurs, vous pouvez  munir votre nez d’une pince à linge… au cas où.

Sabine

Le site NetFenu@ sur la Polynésie donne les précisions suivantes : « Le « fafaru » est un met ancré dans la vie polynésienne depuis des générations. C’est une préparation de poissons crus fermentés dans de l’eau de « fafaru » (macération de chevrettes ou de poissons dans de l’eau de mer). Alors qu’autrefois tous Polynésiens mangeaient le « fafaru » et utilisaient son eau comme assaisonnement pour leur nourriture, aujourd’hui, les Polynésiens sont très partagés à propos de ce met. En effet, son odeur influence beaucoup l’opinion de la population qui soit en raffole ou soit n’en mange pas du tout. Malgré cela, venir en Polynésie française et ne pas goûter le « fafaru » serait comme aller en France et ne pas manger d’escargot ! »

On peut dire la même chose du haggis écossais, du durian thaï ou des œufs « de cent ans » chinois. Chaque peuple à ses particularités culinaires. Les Amazoniens se délectent de gros vers blanc remplis de vitamines, les Han de serpent cuit à l’étouffée avec de la ciboule, les Normands de camembert coulant à l’odeur de cadavre – pour la grande fascination horrifiée des Japonais et l’ire politically correct des ligues américaines contre la malbouffe bactérienne !

L’éternelle question de ceux qui ne quittent jamais l’ombre de leur clocher reste la même : “Mais comment peut-on être Persan ?”