Le sujet, le peuple de Paris au XIXe siècle. Je ne le traiterai pas. Autant aller voir l’exposition.
Le lieu, le musée Carnavalet de Paris.
Dans cet arrondissement du troisième qui est assez représentatif de cette époque qui vit la capitale muter radicalement en absorbant, souvent dans la douleur, de nouvelles populations et un nouvel urbanisme nécessités par la révolution industrielle. La scénographie de l’exposition reproduit d’ailleurs ces ruelles sombres, oubliées d’Hausmann, ou l’on relègue les nécessiteux, les délaissés, les oubliés. Mais où explose la vie, brutale, vociférante, et rebelle. Derrière le bruit de la rue, le grincement sourd du métro, les cris des bonimenteurs, les clameurs des corporations, on croirait même entendre le raclement de la pierre sur la lame des coutelas que quelques apaches aiguisent.
On s’y croirait.
L’époque voit naitre le photo journalisme, dont les premiers pas balbutiants relatent encore aujourd’hui l’espoir des insurgés sur les barricades et les atrocités de la répression . La littérature n’est pas en reste avec l’essor du roman populaire et social. Victor Hugo publie « Les misérables ». et dans « Histoire d'un crime » se penche par exemple sur Alphonse Baudin (1811-1851), le célèbre député de Nantua, assassiné sur une barricade. Zola, Malot, et Eugène Sue avec « Les mystères de Paris » ne seront pas en reste. La liste de ces écrivains, et celles des « paralittératures » vont alors faire florès.

Un nouveau monde est en marche. Quoiqu’il en soit, celui qui parle le mieux de cette exposition, est bien entendu Didier Daeninckx.