Magazine Amérique du nord

La cité des anges

Publié le 07 mars 2008 par Boothroyd

Pour l'unique semaine de relâche (officiellement semaine de lecture) de notre session, il me fallait quitter l'hiver québécois que je connais depuis novembre pour trouver du soleil et surtout de la chaleur. Et si en plus, je pouvais conjuguer mon amour du cinéma et de quelques paillettes, pourquoi pas. D'où mon voyage d'une semaine à Los Angeles, Californie, suivi de deux jours à Las Vegas, Nevada.

Lointaines destinations me direz-vous, oui, surtout vu de France. Depuis Québec, c'est juste aussi loin que Paris est loin de Montréal, le risque d'amerissage en moins!

L'argument décisif a quand même été la cérémonie des Oscars qui avait lieu le premier week-end de mon arrivée. Pour la première fois, je pouvais être dans la ville même où la fête avait lieu et non plus me lever à 2h du matin pour regarder le show à la télévision (oui, j'ai fait ça de nombreuses fois en France, pour les Oscars et les Golden Globes... fan je vous ai dit!)

C'est donc Los Angeles qui m'a hébergé pendant 5 jours, plus précisément une auberge de jeunesse sur Fairfax avenue dans West Hollywood. Loin de tout donc proche de tout. Il faut dire que Los Angeles n'a pas un centre-ville mais des centres, en fonction de ce que l'on veut y faire: Beverly Hills pour le shopping (si on a les moyens), Hollywood pour les Oscars, Burbanks pour les studios de télévision et de cinéma, Venice et Santa Monica pour les plages donnant sur le Pacifique!

Si à New-York, je passais mon temps la tête en l'air pour voir les sommets de buildings, à Los Angeles, très peu d'immeubles dépassent les 5 à 6 étages. C'est une immense banlieue qui n'a pas arrêté de s'étendre à l'infinie. C'est particulièrement visible depuis un avion.

Que faire à Los Angeles?

De prime abord, pas grand chose. Pas de monument célèbre, pas de musée internationalement reconnu (sauf un, le Getty center). Pourtant, une fois qu'on y est, c'est fou comme le temps manque. Raison principal: le temps passé dans les transports. Si la ville s'étend autant, la conséquence prévisible, c'est que pour aller d'un point à un autre, il faut un minimum de temps, surtout en bus (mais le réseau est fait de telle façon qu'il couvre tous les quartiers). Je ne peux que déplorer ici les commentaires du Guide du routard qui indique qu'il vaut mieux louer une voiture pour se déplacer à Los Angeles. Essayez de trouver une place de parking pas trop chère et autorisée... Mission impossible. Avec le bus, aucun de ces problèmes, et je le répète, il va partout, pour pas cher, mais il faut compter un peu de temps en plus.

Ma première occupation a été d'essayer de trouver une invitation pour les Oscars. Le destin semblait être avec moi: la première personne que je rencontre dans une navette entre l'aéroport et mon auberge est un agent d'un musicien qui va se produire sur la scène du Kodak Theater (le lieu des Oscars). Elle va à la cérémonie... mais n'a pas de billet pour moi. Pourtant, nous avons bien sympatisé et rendez-vous compte, sa famille est originaire de Strasbourg, qu'elle a du fuir pendant la Seconde Guerre mondiale. Il faut bien être à Los Angeles pour rencontrer quelqu'un qui non seulement connaît Strasbourg mais dont la famille en est originaire.

Ma deuxième chance a été un colloque au siège de la Motion Picture Association, organisatrice des Oscars, mettant en vedette les maquilleurs nommés cette année... dont Didier Lavergne pour son travail dans La Môme (et vainqueur de l'Oscar mais je l'ignorai alors). Il ne parle pas anglais, c'est donc une excellente occasion d'aller lui parler et le féliciter en français après la présentation de son travail, lors du buffet (gratuit et fabuleux... pour un étudiant en vadrouille, la soupe de homard particulièrement). Mais pas de chance, ni lui ni sa fille n'ont de billet pour moi. Si proche mais pourtant si loin!

Des Oscars, j'aurais donc vu le tapis rouge en direct et sous la pluie (mais je me suis réfugié sous la tente de CNN) et le reste de la cérémonie à mon auberge où une soirée était organisée. Tout le monde a su d'ailleurs très vite d'où je venais, vu que j'applaudissais tous les Français gagnant cette nuit-là: Oscar du meilleur court-métrage, du meilleur maquillage et de la meilleure actrice pour Marion Cotillard. Qu'il est heureux de se tromper dans ses pronostics!

Du reste de la ville, j'aurais bien-sûr découvert les quartiers chics et ultra-sécurisé de Beverly Hills et de Bel Air, la côte pacifique mais de nuit seulement et le mont Hollywood.

Ces lettres m'ont laissé un souvenir... brûlant sur le visage. Je me suis en effet quelque peu égaré à la recherche des fameuses lettres dont je voulais avoir absolument une photo de près. 5 heures plus tard, toujours à pied et un coup de soleil en plus, je découvre que depuis le 11 septembre 2001, une barrière protège les lettres et empêche de les approcher de trop près. Horreur et desespoir. Mais une photo tout de même assez réussie.

Je vous épargne ici les nombreuses autres photos des entrées des différents studios que j'ai visité, ce fut ma quête personnelle d'aller sur les lieux même où se font les films, où se crée l'art dont je suis si fan. De toute façon, voir écrit Warner Bros. Fox studios et autre Walt Disney studios ne peut vous intéresser... Mais bon, je n'y résiste pas.

J'ai eu la chance d'assister à l'enregistrement de l'émission de télévision The Tonight Show with Jay Leno aux studios de la NBC, après m'être levé à 5h30 le matin pour avoir un billet gratuit et avoir perdu mon après-midi à faire la file d'attente pour entrer dans le studio aux places limitées. D'ailleurs, photos et sac interdit, donc je ne peux que vous le raconter! L'émission est un talk-show d'un format qu'on ne connaît pas en France (malheureusement) avec un présentateur, Jay Leno, comique devant l'Eternel. Dans le public, j'ai applaudi quand le panneau "Applause" clignotait et j'ai ri --quand on m'a dit de rire-- parce que c'était vraiment drôle. Ce fut ma première télévision (je ne suis pas passé à l'écran): belle expérience.

Enfin, j'ai visité le Getty center, qui est un "des complexes culturels les plus importants au monde" (dixit le Guide). C'est vrai que c'est énorme et perché sur une colline qui domine la ville. Pour y aller, on prend un tramway - électrique - qui nous amène au sommet de la colline où l'on a loisir de se perdre dans les jardins du centre ou dans les différentes galeries. Personnellement, après avoir cru me retrouver à Jurassic Park (à cause de la brume dans les collines), j'ai opté pour la visite architecturale pour comprendre quelque chose à ce magnifique bâtiment.

Voilà pour ma visite de Los Angeles. Vous retrouverez après quelques photos qui parlent d'elles-mêmes, soit parce que les noms sont connus, soit parce qu'il s'agit des préparatifs des Oscars (avec un tapis rouge posé mais protégé des intrus comme moi).


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Boothroyd 2 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte