L’hiver est froid et sec à Paris cette année. La lumière solaire est dorée, l’astre bas sur l’horizon.Ce pourquoi la sécurité veille en plein soleil.
Les femmes y sont robustes et les mâles songeurs. Marius méditant sur les ruines de Carthage est loin de Superman mais sa musculature fait l’admiration des gamins venus de loin.
Le petit marchand de masques tente en vain de proposer ses déguisements d’anonymous, mais sa peau de bronze fait froid et touche le passant. On a envie de le couvrir tant le stoïcisme est peu de saison dans cette campagne de promesses.
Il nous faudrait un David pour terrasser le Goliath des mauvaises habitudes qu’on répugne à changer, mais nul politicien n’a le profil, si vous voyez ce que je veux dire… Et David reste isolée sur son piédestal, loin du Sénat où tout se joue.
Paris est beau en hiver, la lumière y est légère, le froid semblant figer l’atmosphère. Les allées sont vides, les chaises empilées dans le jardin du Luxembourg. Les gens sont rares, emmitouflés et distants, laissant au promeneur tout le loisir d’errer ici et là sans encombre. Seul Flaubert veille, la lippe goguenarde contre la sempiternelle bêtise des idées reçues, des dogmes intangibles et du politiquement correct. Et le vieux lion du Sénat garde les allées, en attendant la neige.