Aurélien Rougerie associé à Wesley Fofana, la première paire de centre clermontoise de l'histoire du XV de France aura marqué les esprits
L’attente du public français était énorme après cette finale de Coupe du Monde perdue d’un petit point. Le
XV de France a montré au monde entier que cette compétition mondiale est à sa portée. Ainsi ces trois derniers moins ont semblé durer une éternité. Le moins qu’on puisse dire c’est que ces Bleus (vêtus de blanc pour recevoir les Azzuri) n’auront pas déçu. Bien sûr, tout n’aura pas été parfait, la victoire aura mis du temps à se dessiner, mais le réalisme des Bleus sera à mettre au rayon des satisfactions. Il en va de même pour les nouveaux joueurs lancés dans le grand bain par
Philippe Saint-André : ces essais se sont avérés concluants. Timide lors de la première demi-heure
Wesley Fofana aura su trouver de nombreux intervalles dès que des petits espaces se sont ouverts. Il vient de nous montrer qu’il a tous les éléments pour réussir au niveau international, maintenant il lui faudra faire le plus dur : confirmer. Sa technique et ses accélérations furent véritablement une pure merveille, ce joueur respire le rugby. Son compère de club,
Julien Malzieu, a été nommé « homme du match ». C’est une très grande satisfaction car les ailes furent longtemps le maillon faible sous l’ère
Lièvremont. Au-delà du magnifique essai marqué par le Clermontois, retenons également ces nombreuses solicitations dans la ligne d’attaque, essayant d’apporter des solutions. Son entente avec les deux joueurs toulousains que son
Maxime Médard et
Vincent Clerc est de bonne augure pour l’avenir. La sélection du « Belge »,
Debaty aura été moins étincelante ses duels dans la mêlée auront souvent tourné à l’avantage de son adversaire du jour
Castrogiovani. Mais il n’est probablement pas le seul fautif. En effet, la déception vient de ce côté-là. Le 5 de devant ne s’est pas montré impérial comme il l’avait été à l’époque du mondial. Face à une référence mondiale, notre mêlée a été sur le reculoir presque toute la partie, notre alignement en touche s’est fait contrer plus d’une fois. A cela, il faut ajouter quelques fautes stupides qui auraient couté très cher face à une équipe d’un autre calibre, comme ces renvois de
François Trinh-Duc qui ne font pas 10 mètres. Néanmoins, ne crachons pas dans la soupe. Cette première sortie du
XV de France façon Saint-André fut plutôt plaisante. L’équipe s’en tire avec un bon
12/20 et une mention
« Assez bien, peut mieux faire ». Nous avons vraiment le sentiment que ce XV de France est une grosse cylindré, avec des chevaux sous le capot, reste à trouver la bonne carburation. Nous pouvons retenir également la bonne prestation italienne qui, avec un peu plus de réussite, aurait pu faire douter ces Français. Cette équipe n’arrête pas de progresser et elle devrait poser des problèmes aux britanniques. A commencer par cet Italie – Angleterre qui se jouera au
Stadio Olimpico de Rome devant 72 000 tifosi et qui devrait valoir son pesant d’or !