Elle était assise deux rangs devant moi, l'autre soir au Grand Rex, la longue dame blanche avec son beau sourire calme.
Je savais le parcours initiatique consacré au jazz manouche de Thomas, jeune homme bien né, mais ne l'avais pas encore vu en showman généreux et tendre, quelle découverte ! Mon coeur d'artichaut balancait déjà entre Higelin, Julien Doré, Johnny, Paul Personne, Didier Lockwood, Hugues Aufray... Et maintenant le petit Dutronc et sa bande qui mélangent joyeusement Django, Bach, Les Yeux Noirs, O Sole Mio, et les compositions originales d'un premier album. Ses acolytes virtuoses sont prodigieux. Son duo-duel à la guitare avec le violon de Pierre Banchard sur Les Triplettes de Belleville (M) est emballant, essouflant, ahurissant.
Fils de, sans aucun doute possible : son allure dégingandée, sa voix, ses sourires, ses mèches blondes, sont là pour rappeler qui sont le papa et la maman, idoles "âge tendre et tête de bois". Mais son talent bien à lui, sa musique, son swingue en font aussi le jeune héritier de Henri Salvador, et du musicien Sacha Distel.
Mon conseil : prenez vos places pour aller applaudir Thomas Dutronc et les esprits manouches à l'Olympia en novembre (ou avant, au cours de leur tournée en France)
PS - mais qui était le chanteur en première partie ? jolie voix, charisme, belles chansons...
PPS - le festival Django Reinhardt à Samois (77), c'est quoi la date cette année ?