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Chelsea - Man Utd en quelques mots

Publié le 07 février 2012 par Dlem

Des mots, il y en a beaucoup et pas assez pour décrire le match incroyable que nous ont livré Blues et Red Devils. Menés 3-0 on ne sait trop comment, United a signé l'un de ses plus beaux come back de légende pour obtenir un partage au goût de victoire...


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Fierté. Devons-nous être heureux de ce point obtenu au Bridge ? Oui, peut-être, ou pas. Habituellement, un point là-bas, c'est très bon. Quand on fait les comptes, on s'aperçoit vite que city reprend deux points d'avance dans la course au titre. Quand on voit ce qu'ont proposé les deux équipes, on peut toujours se demander comment ce match la plupart du temps à sens unique s'est transformé en grand classique de la Premier League et comment United ne l'a pas aisément remporté. On se demande encore comment les Blues ont réussi à ouvrir le score alors qu'ils n'en touchaient pas une, et comment nous avons pu être ensuite menés 3 à 0 par ces londoniens lymphatiques. United était venu pour gagner, le doute n'était pas permis. Les Red Devils ont d'emblée confisqué le ballon mais, fait récurrent de ces dernières semaines, la réussite leur manquait en zone de finition et Monsieur Webb ne semblait pas d'humeur généreuse en oubliant un, voire deux penalties pour les champions. La chance semblait à nouveau nous bouder dans ce stade qui pue un peu la guigne pour nous depuis plusieurs années. Penalties non sifflés, autogoals... Ce n'était pas notre jour. Même Chelsea n'en revenait pas de voir le marquoir afficher 3-0 à l'heure de jeu, eux qui avaient entamé la rencontre avec comme uniques objectifs de casser du rouge et de balancer sur De Gea à la moindre occasion, en attendant la bourde de l'espagnol. C'était sans compter sur cette incroyable mentalité qui habite depuis toujours les joueurs de United, celle qui leur permet d'y croire encore, quand tout semble perdu, celle qui rend possible l'impossible. Deux penalties magistraux de Rooney et une envolée de Chicharito plus tard, ce "petit" point avait bel et bien un goût de victoire et pourrait s'avérer décisif pour la suite des événements. Sur le point comptable, peut-être, mais surtout au niveau psychologique. Malgré une nette domination que seules dix minutes de déconcentration en début de seconde période auraient pu ruiner, les Red Devils ne furent pas flamboyants d'un point de vue technique. Mais au niveau de l'envie, du courage, du travail, ce United était tout simplement magique et ce point, s'il semble bien maigre au vu de la performance, nous devons le savourer comme la plus belle des victoires. C'est ce genre de match qui fait que nous sommes si fiers de supporter ce club et qui nous différencie de toute autre équipe. D'où qu'ils soient, les Busby Babes ont dû apprécier... Thank you boys.

Honte. C'est désormais officiel : les supporters de Chelsea sont aussi pitoyables que ceux de Liverpool. Pendant toute la rencontre, ils ont hué Rio Ferdinand. Pourquoi ? Et bien... Parce que Rio est le frère d'Anton, défenseur de QPR victime d'injures racistes de la part de John Terry. Le monde du football peut être aussi dégoûtant qu'envoûtant ; un monde où les victimes sont lynchées et les salopards vénérés.

Voyageurs. Si les supporters de Chelski ont autant de classe que Zahia et Ribery, ceux de United se sont montrés admirables. Aussi survoltés que nos joueurs, on n'entendait qu'eux à Stamford Bridge et il ne fait aucun doute qu'ils ont joué un rôle dans cet incroyable come back. Une standing ovation pour eux !

Péno : Après avoir boudé son sifflet pendant toute une mi-temps, oubliant en l'espace de deux minutes un peno sur Young et un autre, moins évident, sur Welbeck, M. Meilleur-arbitre-du-monde s'est dit qu'à 3-0, il pouvait bien faire un effort. Faut dire aussi que pour ne pas siffler la faute de Sturridge sur Evra, il fallait être sacrément gonflé. Et là, on voit Rooney débarquer et on n'ose pas regarder. On se souvient qu'il en a déjà foiré quelques uns cette saison... Mais on regarde quand même. Bonne idée : Wazza ne laisse aucune chance à Cech, excellent hier, et envoie une fusée dans le plafond du but pour sauver l'honneur. Rebelote quelques minutes plus tard. On regarde pas ? On regarde ? Contre-pied parfait et tout redevient possible. A ce moment-là, les quatre derniers buts inscrits par United sont des penalties. En même temps, c'est pas de notre faute si les autres nous coupent en deux dans leur rectangle...

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Sauveur. Si le gardien au casque de playmobil a fait un grand match, son vis-à-vis mancunien ne fut pas en reste. Un peu trop amoureux de son poteau sur l'ouverture hasardeuse du score, le gamin à la houpette folle, malgré son nez tout rouge de froid, a réalisé un tout gros match, empêchant notamment Juan Mata d'inscrire le but de la victoire en toute fin de rencontre sur coup franc. L'envoi de son compatriote était parfait ; puissant et précis, il partait nettoyer sa lucarne gauche sans un arrêt de classe mondiale du grand David que le grand Edwin n'aurait pas renié. Quelques secondes plus tard, il remettait ça sur un missile de Cahill, d'une spectaculaire claquette. Etant donné les nombreuses critiques qu'il a essuyées ces dernières semaines, ces deux parades devraient lui faire le plus grand bien. Les gifles reconnaissantes de ses coéquipiers et les éloges du Sir aussi.

Coaching. Quand Sir Alex fit sortir Young et Rafael pour Chicharito et Scholes, Valencia, notre joueur le plus dangereux depuis de nombreuses semaines reculait d'un cran et Giggs glissait sur le côté gauche. Des choix discutables... Mais au final payants ! Scholes a assuré le relais entre les lignes avec maestria et Chicharito a tourmenté la défense des Blues pendant 40 minutes, amenant le second peno et égalisant sur un centre parfait de... Ryan Giggs. Notre légendaire gallois signait là sa 10ème passe décisive de la saison, respect. Après le match, SAF reconnaîtra avoir peut-être fait une nouvelle erreur de coaching en ne titularisant pas Hernandez. Deux mea culpa en deux semaines, il se ferait pas vieux, le Sir ?

Casting : De Gea; Rafael (Scholes), Evans, Ferdinand, Evra; Valencia, Carrick, Giggs, Young (Chicharito), Rooney, Welbeck (Park).

Recalés : Amos, Berbatov, Fabio, Pogba.

Homme du match : Choix difficile, tant nos gars ont tous mouillé le maillot. Le choix de Rooney serait facile, avec un doublé, mais bien qu'il ait pris ses responsabilités et remis United sur la bonne voie, c'étaient des penalties et j'ai trouvé l'anglais pas toujours heureux dans ses choix ou sa précision. Avec deux arrêts déterminants dont un à montrer dans toutes les compiles, on peut bien saluer la perf de David De Gea, qui ne pouvait rien sur les trois buts encaissés (own goal d'Evans, déviation de Rio, et superbe volée de Mata). Y a plus qu'à confirmer mon p'tit gars !

Note du match : 5/10 jusqu'à la 57ème minute. Une chance comme celle des Blues, ça fout les boules. Et puis 9/10 au final qui salue le fighting spirit de nos troupes. Une victoire dans les arrêts de jeu et je lâchais le 10...


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