Tout est coloré à Miami Beach et les petits abris de sauveteurs (lifeguards huts) sur bord d’océan n’y échappent pas. On y entend autant l’espagnol que l’anglais, de l’italien et ici et là, d’autres langues dont le français. Miami Beach c’est plus que l’Amérique profonde. C’est une mosaïque bigarrée où il fait bon être touriste.
Ces cabanes en bois ponctuent le bord de l’eau et valent à elles seules une longue marche à pied dans le sable. On les découvre à quelques mètres du départ de l’eau de South Point jusqu’à la 85e rue. Il y en aurait 29, mais je ne les ai pas toutes vues. Nez au vent, pieds dans l’eau, vous vous régalerez aussi en observant la faune humaine peau nue, aux maillots acidulés, venant de partout dans le monde, mais gardez les yeux sur ces petites cabanes, vous ne serez pas déçus.
Prenez une photo de la plage et les gens qui connaissent ces structures identifieront immédiatement où vous êtes. Elles sont souvent utilisées en exemple dans les écoles d’architecture partout dans le monde pour illustrer comment une structure fonctionnelle peut être amusante en termes d’apparence. Pendant la journée, elles protègent les sauveteurs de service et la nuit venue, servent d’abri non officiel aux sans-abris ou aux amoureux exhibitionnistes en mal d’endroits où donner libre cours à leur passion.
L’ouragan Andrew a en 1992 complètement nivelé les anciens abris et la ville de Miami Beach a pris la décision d’en faire des œuvres artistiques et de donner une nouvelle apparence à son bord de mer, malgré l’engouement de cette période pour les rénovations Art déco qui déjà donnaient un nouveau visage à la ville.
Les artistes ont été appelés en renfort pour concevoir ces petits abris qui constituent maintenant une des facettes incontournables de la ville. Belle initiative!