Magazine Humeur

Vigiles insolents et guetteurs intempestifs.

Publié le 07 février 2012 par Ep2c @jeanclp

Laissons un instant de côté les tribunes (souvent très convenues) sur « la » culture publiées dans le contexte des prochaines élections (dans Le Monde ou ailleurs), laissons de côté les ouvrages édités par les impétrants au poste de ministre de la culture, et poursuivons sans relâche notre exploration des points de vue divergents, latéraux, intempestifs, inactuels en ces temps rongés par le présentisme .


Il y a  une semaine, sous le titre Politiques culturelles : un pas de côté ?,  je proposais une série de contributions qui mettaient en lumière quelques possibles repères :

Principe n° 1 : remettre politiquement en question l’approche sectorielle de « la culture »

Principe n° 2 : certes, il faut « défendre » la création mais les questions de la transmission et de la formation sont fondamentales.

Principe n° 3 : si l’on veut que le service public soit non seulement « défendu » mais développé, il faut s’engager dans une démarche résolument européenne.

Principe n° 4 : promouvoir le développement culturel durable c’est mettre le responsabilité, le démocratie et la solidarité au poste de commandement.

Principe 5 : créer les conditions politiques qui combattent le désenchantement morose (quand il n’est pas cynique) qui affecte le "monde" de la création artistique.


Aujourd’hui un appel dont on trouvera le texte complet sur Affinité élective, le blog de Jean Caune.

Je voudrais aussi m’intéresser aux engagements que je partage avec d’autres et que je souhaite voir devenir des réalités dans la vie politique.  

C’est le sens de cet appel que j’ai rédigé avec mes amis Isabelle Mathieu et Claude Patriat, tous deux universitaires et acteurs culturels.

Le texte que je place provisoirement dans mon blog a pour objectif d’interpeller les politiques à l’occasion des prochaines échéances électorales présidentielle et législatives. Il nous semble en effet urgent de susciter réflexion et débat sur la place de l’art et de culture dans le projet politique. L’enfermement de celle-ci dans une catégorie administrative spécifique a encouragé sa banalisation et son instrumentalisation. « Si on me parle de culture,  j’exhibe mon territoire ! » Il s’ensuit un insupportable rétrécissement de l’action culturelle publique, d’autant plus desséchant que les politiques, tétanisées par la crise, renvoient au superflu l’intervention dans un secteur qui cesse d’être perçu comme essentiel. A l’heure où l’on parle de refonder le pacte républicain, où l’on revisite les fondamentaux, voilà qu’on réserve à l’Ecole la mission d’éducation citoyenne. Or, si l’exception culturelle française avait un sens, c’était bien celui de placer la culture au cœur du projet politique républicain.

Ce texte court sera proposé à la signature des acteurs culturels qui ne se résignent ni à la langue de bois des formules convenues, ni aux simples approches corporatistes. Conçu comme une introduction au débat, il devra être prolongé par des contributions que nous sollicitons d’une série de personnes engagées dans ce combat. Publié dans un blog que nous créons pour l’occasion, enrichi des textes qui nous serons fournis, il sera dans un deuxième temps rapproché, édité sous une forme papier. En attendant cette publication sur un cite dédié, je livre aux débats notre proposition d’appel.

Un bref extrait pour vous convaincre d’aller y regarder de près.

(…)

Que transmettre ?

« Notre héritage n’est précédé d’aucun testament » . Cet aphorisme du poète René Char repris par Hannah Arendt dans la préface de 1954 de son livre La crise de la culture, pourrait servir de boussole et de carte au questionnement sur la place de la culture. À l’issue de quatre années de résistance, Char voulait signifier que l’héritage était de l’ordre d’un imaginaire, d’une volonté, d’une tradition qui « choisit et nomme, qui transmet et conserve, qui indique où les trésors se trouvent et quelle est leur valeur » (Hannah Arendt, préface, La Crise de la culture, Gallimard, 1972, p.14). Ainsi le trésor a-t-il disparu, non en raison de circonstances historiques mais parce « qu’aucune tradition n’avait prévu sa venue ou sa réalité, parce qu’aucun testament ne l’avait légué à l’avenir » (Ibid. p. 14).

Pour le champ de la culture et de l’art, la raison n’est-elle pas que les héritiers, tout comme les acteurs, les personnages emblématiques, les militants inconnus et les artistes impliqués dans une aventure collective, ont été gagnés par une faiblesse de l’âme : l’oubli de ce trésor qu’ils avaient possédé et auquel ils n’ont pas su donner de nom ? Ce nom n’était-il pas celui de « bonheur public », si cher à la Révolution française, puis aux mouvements d’Éducation populaire ?

Sortir des logiques de communication et de l’événement.

La politique culturelle s’est dangereusement banalisée et aseptisée dans une stratégie de communication et d’image de marque. (…)

Lire le texte intégral de la proposition d’appel…

Et… A SUIVRE, comme il se doit…

flêche

Pour consulter mon fil d'actualités sur Scoop It,  cliquez sur ce bouton   

images-SC-it.jpg

click.jpg
pour consulter les autres flux Scoop It   auxquels je suis abonné.

Autres fils d'actualités très vivement conseillés :

La lettre du réseau culture sur Territorial.fr

Le "netvibes" de l'Observatoire des politiques culturelles

Les net-actualités sur le site d'Arteca 

Le tableau de bord des Think tank (Netvibes)

Le calendrier francophone en sciences humaines et sociales, Calenda

 et si vous êtes abonné Twitter : http://twitter.com/cultureveille

 

flêche

expert public

compteur de visite gratuit
annuaire telephonique

 

Wikio

Vigiles insolents et guetteurs intempestifs.

Vigiles insolents et guetteurs intempestifs.

DIGG-FRANCE.COM

Add to Jamespot

Seek-Blog   Blog Culture générale  

compteur de visite gratuit
annuaire telephonique

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Ep2c 4571 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines