le gouvernement quitte l’Assemblée Nationale ? Qu’il quitte la France ! Il nous déshonore !

Photo extraite du blog de Mr Letchimy (cliquez dessus)

Il fallait que ça arrive un jour…  Nous  étions plusieurs à le craindre. A force de provocations volontaires destinées à mettre le feu aux poudres, de stratégies de petits joueurs acculés dans leur voie sans issue, et d’autant plus rageurs qu’ils se savent et sont donnés perdants, les membres de la majorité ont cru bon de souffler sur les braises d’un feu qu’on croyait pourtant  éteint depuis la dernière guerre. Et comme je le prédisais dans ce billet, les voilà qui maintenant jouent les vierges effarouchées en quittant l’hémicycle, déniant toute responsabilité (comme c’est facile !)  et se retournant contre une gauche qu’ils n’ont pourtant cessé d’insulter, comme une grande partie du peuple français, nos sœurs et nos  frères de culture différentes. Que l’un d ‘entre eux, notre frère Lechtimy,  leur réponde, était non seulement prévisible, mais nécessaire et indispensable, en ces termes là comme en d’autres. Le mal ne saurait être consommé jusqu’à la lie sans retour de boomerang.

Mais je m’emporte et ne vous ai pas encore expliqué de quoi il s ‘agissait. Ceci écrit, je ne me fais guère d’illusion : vous en entendrez parler bien assez tôt, en d’autres termes.  Par exemple, ceux de Public Sénat, parmi les plus mesurés :

C’est un fait exceptionnel dans l’hémicycle. Les membres du gouvernement, François Fillon en tête, et les députés UMP et Nouveau centre ont quitté mardi la séance des questions d’actualité au gouvernement. La raison ? Une question du député apparenté PS de Martinique Serge Letchimy. Il a évoqué les « camps de concentration » et le « régime nazi », au sujet des propos de Claude Guéant sur « les civilisations ».

« Mais vous, M. Guéant, vous privilégiez l’ombre, vous nous ramenez jour après jour à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration », a lancé le député, avant de se référer dans le brouhaha au « régime nazi ».

Quelques minutes après, Serge Letchimy a justifié ses propos : « On va vers une dérive. On ne peut pas se taire quand on entend ce genre de choses. (…) Ce type de propos nous conduit à des dérives », a-t-il affirmé, interrogé par LCP-AN. « Ceux qui se sont levés n’ont peut-être pas écouté la question », ajoute le député, qui insiste sur des « dérives extrêmement graves ».

D’aucuns pourront toujours réagir en parlant à ce sujet de point Godwin et autres fadaises aussi vides de sens que ce qui l’a vu naitre. Je considère pour ma part qu’il était nécessaire que cela arrive, que certains propos proférés au plus haut sommet de l’État, particulièrement graves et réitérés, ne puissent pas être tenus en toute impunité.

Nous le devons à nos amis, à nos frères, à nos sœurs, et à tous ceux qui comme nous n’ont pas la bêtise crasse de se revendiquer  souchiens.

Pour en  terminer provisoirement avec cette histoire (elle aura certainement des répercussions requérant mon retour sur le sujet),  voici la lettre que Serge Letchimy a envoyé à Monsieur Guéant. C’est ici. La vidéo est là.  Et voici sa réaction après le choc frontal au micro de BFM TV.