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Dans la tête d'un salafiste algérien

Publié le 08 février 2012 par Medzaher
Mise à jour . Dans la tête d'un salafiste algérien
Vous êtes avec lui. Il vous confie son histoire, sa manière de concevoir la vie, la politique. Il vous livre les ambitions politiques de ses pairs, les salafistes algériens. Il vous narre également l’histoire de son père dans les années 1970 et 1990 qui vous donne à comprendre un peu mieux l’Histoire de l’Algérie, notamment les ambitions des islamistes sur la scène politique algérienne. Le quotidien algérien El Watan nous permet de rentrer dans la tête d’un salafiste algérien en 2012, à quelques mois des élections législatives dans le pays, prévu en mai 2012. Ecrit à la première personne, le récit emporte le lecteur.
«Bismillah et hamdoulillah. Je rends grâce à Dieu matin et soir de m’avoir ramené dans le droit chemin, dans cette société pervertie. Une société qui s’est éloignée des valeurs divines et de la foi d’Allah. Avant de devenir Akh (frère), ma vie ne valait rien, si ce n’est celle d’un ignorant», confie le salafiste de la banlieue d’Alger.
Les bancs de l’école, il les a vite désertés à l’âge de 14 ans. Une autre vie l’attendait dehors. Avec ses copains, ils s’adonnaient aux soirées arrosées et goûtaient alors à ses premiers «plaisirs de la chair». La drogue et la violence étaient le lot quotidien de ce jeune homme à l’âge de 20 ans.
«Mais un soir,  en rentrant d’un cabaret —que Dieu nous éloigne de ces lieux de débauche— je croisai Akh Moussa —que Dieu le préserve— sur son chemin vers la mosquée. Je hurlais, je trébuchais, je ne me contrôlais plus. Akh Moussa m’interrompit dans ma folie en me saluant. Il sut me mettre en confiance, me calmer et me persuader d’en finir avec tout cela», ajoute le salafiste.
A partir de cet instant précis, la vie du jeune homme bascule ou presque. Touché par les mots d’Akh Moussa, «un homme de savoir et de religion», Karim devient Abdelkarim, autrement dit Karim le serviteur ( de Dieu ). Ce salafiste raconte ensuite comment son père a toujours servi le Front islamique du Salut, jusque dans les geôles du pouvoir dans les années 1990. Son témoignage donne également un éclairage sur le rôle de l’encadrement salafiste dans la société algérienne, notamment dans de nombreuses œuvres sociales.
 
«Nous sommes nourris par la parole d’Allah et de son messager. Notre politique : rétablir la charia pour diriger la oumma( la communauté des croyants)… malgré leur volonté. Inch'allah», conclut-il.
Lu sur Slate Afrique

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