Bahreïn à nouveau annulé en 2012 ? (5)

Les équipes de Formule 1 ont réitéré ce lundi à Jerez (Espagne) leur confiance en la FIA pour prendre la bonne décision concernant la tenue du Grand Prix de Bahreïn. À deux mois de revenir à Sakhir, après l’annulation de l’épreuve l’an dernier, le plus grand scepticisme demeure car le calme est loin d’être revenu dans la capitale Manama, qui est régulièrement secouée par des émeutes.

Ainsi, certains craignent que ces tensions soient attisées si le Grand Prix de Bahreïn est maintenu, la Formule 1 restant le troisième sport mondial. Comme l’an dernier, les écuries refusent toutefois de prendre officiellement position, ce qui s’explique en partie par les intérêts que possède le royaume de Bahreïn dans certaines équipes de F1 par l’intermédiaire de fonds d’investissements. S’exprimant à Jerez alors qu'ils participent aux essais de pré-saison 2012, les patrons de Lotus, Sauber et Red Bull ont renvoyé la balle dans le camp de la FIA, l’autorité sportive du championnat.

La directrice de Sauber-Ferrari, Monisha Kalternborn, a déclaré : "Je pense que tout le monde, en ce compris la FIA et le détenteur des droits commerciaux, est préoccupé par la situation. Mais nous, nous ne sommes en aucun cas en position de nous faire une opinion précise sur la situation sur place. Nous devons avoir confiance en la FIA et le détenteur des droits commerciaux, à qui revient la décision dans ce dossier. Et s'ils disent qu'y aller est la bonne chose à faire, alors nous nous rendrons là-bas."

Le boss de l’écurie Lotus-Renault et vice-président de la FOTA, Éric Boullier, a ajouté : "Nous voulons courir là-bas, tout comme nous voulons courir dans chaque partie du monde où nous sommes les bienvenus - et Bahreïn en fait partie. Mais compte tenu de la situation politique à Bahreïn, il revient à la FIA de décider si c’est sans danger d’y aller. Nous attendons le feedback de la FIA pour savoir si nous pouvons nous y rendre ou non."

Christian Horner, le patron de Red Bull-Renault, a également refusé de se prononcer sur la tenue du Grand Prix de Bahreïn et a renvoyé la balle à la FIA : "Nous avons foi en la capacité de la FIA à prendre la bonne décision. Nous nous en remettons à son jugement. Il n’y a pas eu de discussion récemment à ce sujet, nous devrions avoir des opportunités pour en parler dans les semaines à venir. Tout le monde souhaite courir là-bas," a-t-il affirmé.