Le proverbe dit que l’alcool aide à noyer le chagrin, mais en réalité, il ne fait que le prolonger, révèle une étude menée par des chercheurs de l’université de Tokyo.
Dans un communiqué reçu vendredi, l’équipe dirigée par le professeur en pharmocologie Norio Matsuki, explique que l’éthanol contenu dans l’alcool ne fait pas oublier, comme on le croit généralement, mais au contraire conserve les souvenirs bien ancrés dans la mémoire.
Les chercheurs sont parvenus à cette découverte en testant des rats de laboratoire à qui ils ont infligé des décharges légères pendant plusieurs jours avant de les replacer dans leur cage.
Les rongeurs sont devenus terrorisés à chaque fois qu’on ouvrait la cage et les chercheurs ont alors injecté de l’alcool à certains et du sérum physiologique aux autres afin d’étudier les réactions des deux groupes.
L’étude a démontré que la peur durait plus longtemps, en moyenne deux semaines, chez les rats recevant une dose d’alcool, que chez les autres.
“Si nous appliquons ces résultats aux humains, cela veut dire que les mauvais souvenirs dont on veut se débarrasser vont durer plus longtemps si l’on absorbe de l’alcool, même si cela procure une certaine euphorie sur le moment”, souligne l’étude.
“Pour oublier quelque chose de négatif, il vaut mieux l’effacer par quelque chose de positif le plus vite possible et ne pas toucher à l’alcool”, a conseillé M. Matsuki.
Les conclusions de l’étude ont été publiées dans la revue académique américaine Neuropsychopharmacology. (AFP)