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Jean-Luc Mélenchon, monsieur yakafokon

Publié le 09 février 2012 par Flavienneuvy

Il est le 5ème homme de cette élection présidentielle. Celui qui s'approche des 10% des intentions de vote dans les derniers sondages. Il s'autoproclame candidat de la "vraie" gauche. Je passe sur le fait qu'il n'aime pas croiser "les gauchistes" pendant sa campagne. Je passe également sur ses relations avec les journalistes quand ceux-ci ont le culot de lui poser des questions qui ne lui conviennent pas. Non, ce qui m'intéresse c'est la forme et le fond. Commençons par la forme. Jean-Luc Mélenchon est un bon orateur. Son passage sur France 2 dans l'émission Des paroles et des actes a été remarqué. Une belle performance. Il faut dire que le jeune Mélenchon a été à bonne école. Santerre (c'était son pseudo à l'OCI) adhère à l'Organisation communiste internationaliste en 1972. La culture trotskiste-lambertiste de l'OCI imposait  à tous de travailler sa capacité à parler en public. Devenir un bon tribun était une étape essentielle dans le parcours initiatique de l'OCI. Le jeune Jean-Luc montre très vite une grande capacité à parler en public. Aujourd'hui, Jean-Luc peux exercer ses talents devant des milliers de personnes. C'est çà aussi une campagne présidentielle. Il arrive à galvaniser ses troupes, même en racontant n'importe quoi. Parce-que sur le fond, c'est aussi une marque de fabrique de Jean-Luc, il propose n'importe quoi. Il a réponse à tout. Il peut tout quitte à utiliser la force. Il est tout puissant. D'ailleurs il l'a dit dans un entretien accordé au journal Libération : "il faut frapper, frapper, frapper". Pour celles et ceux qui ont pu expérimenter un système marxiste de l'intérieur, ce n'est pas une surprise. Dans la culture marxiste, la violence est légitime. Logique, puisque c'est le "peuple". Le peuple a le droit (le devoir) d'utiliser la force quand cela est nécessaire. Il ne faut pas chercher plus loin les raisons pour lesquelles, tous ces régimes se sont transformés en dictatures. Face aux licenciements ? Réquisition. Une entreprise ferme ? Préemption. Des loyers trop élevés ? Réquisition des logements vides. Je vous passe toutes ses propositions, c'est aussi ennuyeux qu'inepte. Mais vous l'avez compris, Jean-Luc Mélenchon c'est monsieur YAKAFOKON.

Alors, pour finir, les points qui fâchent monsieur Mélenchon. D'abord, même avec 10% d'intentions de vote, il réalise tout juste le niveau traditionnel de l'extrême gauche en France puisque Poutou et Arthaud n'existent pas dans cette campagne. Ensuite, son discours ne passe pas auprès des classes populaires (il déteste quand un journaliste le lui rappelle). Pire, Marine Le Pen fait mieux que lui sur cet électorat. Le Monde daté du 8 février l'a montré une nouvelle fois : sur 100 ouvriers, 33 voteraient Hollande au premier tour, 33 pour Le Pen, 12 pour Sarkozy, 9 pour Bayrou et...5 pour Mélenchon. Dans le vote ouvrier, Mélenchon n'existe pas. Autres points qu'il ne faut pas oublier : Jean-Mélenchon a été un défenseur du traité de Maastricht et surtout, il a été ministre dans le gouvernement Jospin c'est à dire dans le gouvernement qui a le plus privatisé. En tant que ministre, il ne s'est jamais opposé à ces privatisations. Cohérence, cohérence...


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