
Très discrètement, sans fermer une seule journée, le Musée d’Orsay a rénové 40% de sa surface et déplacé 1000 des œuvres exposées.*

La présentation d’origine, depuis 25 ans, devenait sans doute un peu trop complexe, et puis rien ne vaut un œil neuf pour découvrir des tableaux nouveaux qui en fait ne le sont pas.
Ce qui est intéressant, dans la nouvelle façon d’exposer les œuvres, c’est le parti-pris de simplicité et de cohérence.
Comme s’il s’agissait d’une merveilleuse exposition temporaire, on vous mène pas à pas à la rencontre de l’art pictural du XIX eme siècle, où, pour une fois, la France donnait le "la" au monde entier.







Il a suffi aux architectes de découvrir la toiture de ce comble pour obtenir cette douce lumière zénithale, un espace aux murs unis de gris, des œuvres pas trop tassées, à hauteur de lecture, avec assez de place pour prendre le recul nécessaire. Les salles sont classées par univers : paysages, portraits, etc ...




Ensuite, visite des salles du 2ème niveau consacrées aux post-impressionnistes : Gauguin, Van Gogh , Seurat, Signac, Cross (tiens, tiens..), les Nabis (j’adore Félix Vallotton et Bonnard).
Bref, une après-midi de bonheur, comme si nous découvrions un musée inconnu, avec à chaque instant un cri d’étonnement : « - Ah ! Elle est ici, cette toile, j’avais oublié ! »
Il paraît que la moitié des frais de cette restauration réussie a été couverte par une grande tournée mondiale des chefs d’œuvre du Musée. Comme quoi, la culture, patrimoine national, ça peut rapporter gros !
*Merci à Jean-Michel Wilmotte !
