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Va-t-on se laisser nous aussi étouffer, comme en Grèce ?

Publié le 11 février 2012 par Mister Gdec

Va-t-on se laisser nous aussi étouffer, comme en Grèce ?Voilà ce qui se passe quand on laisse les fachos de la finance étrangler un pays sans réagir. Honte à nous, européens, qui laissons étouffer nos cousins grecs sans réagir. Je qualifiais autrefois dans un billet les agences de notation d’outils de dictature des marchés. Si certains m’ont trouvé excessif, qu’ils révisent donc leur jugement aujourd’hui au vu de ce qui est en train de se passer en Grèce…

 Alors qu’un gouvernement de plus en plus isolé approuve le plan d’austérité qui devra être approuvé par le Parlement grec dimanche, une révolte sans précédents secoue la Grèce, ce qui ne semble guère émouvoir l’élite dirigeante, avec à sa tête il est vrai un ancien de Goldmann Sachs, la banque qui a si bien conseillé la Grèce qu’elle en arrive à ce point de non retour et qui a probablement tout intérêt a recueillir les fruits de la misère qu’elle a planté à travers le monde sans grands états d’âme, mue par la seule cupidité :

 Il y a eu une approbation unanime” de l’accord qui sauvera la Grèce d’un défaut désordonné en mars, a précisé à l’AFP le bureau du Premier Ministre Lucas Papademos.

 Voilà bien là un discours qui ne convainc plus personne, et surtout pas ceux qui vont vivre avec 22% d’un salaire déjà minimum en moins, comme le prévoit avec tant d’inhumanité ce plan. Jusqu’où ira-t-on pour asphyxier encore les plus fragiles ? Voudrait-on provoquer une guerre civile qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

 Même la police grecque est montée au créneau, au point de menacer les instances européennes, ce qui en dit long sur le degré de désespoir et de révolte qui règne dans le pays. L’un des principaux syndicats de police a en effet envoyé une lettre dans laquelle ils refusent de s’en prendre à leurs concitoyens pour des motifs éhontés :

 “Comme vous poursuivez cette politique destructrice, nous vous prévenons que vous ne pouvez nous contraindre à nous battre contre nos frères. Nous refusons de nous élever face à nos parents, nos frères, nos enfants ou tout citoyen manifestant ou exigeant un changement de politique”, souligne le syndicat, qui représente plus de deux tiers des effectifs policiers de la Grèce.

 Les militants du Front communiste syndical grec (le Pame) ont quand à eux réussi à accrocher deux banderoles dénonçant “la dictature du monopole de l’Union européenne” .

 Le ton est donné. Le signal est lancé. Qu’attendons nous pour faire de même ? Qu’attendons nous pour suivre nos cousins grecs ? Espérerions-nous un sort différent ? Un grand soir qui nous adviendrait de ces élections qui ne mèneront au mieux qu’à l’élection d’un homme dont on connaît déjà les vertus anticapitalistes notoires ? (je rigole…). Un président qui ne changera rien, et s’adaptera lui aussi à cette logique destructrice ?

 Un autre monde est possible.

Le 18 mars, tous à la bastille


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