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La cuvée Girard tourne au vinaigre

Publié le 11 février 2012 par Fabien Major @fabienmajor

La cuvée Girard tourne au vinaigreLes lecteurs de LaPresse qui ont imité la sélection de titres boursiers du chroniqueur financier Michel Girard l’ont de travers dans la gorge. Ça fait quelques années que je répète qu’avoir comme cible un indice boursier aussi boiteux que le TSX est non seulement idiot, mais contre-productif. La  gestion passive a ses limites et nous en avons une preuve formidable. Si vous aviez investi 100 000$ selon la méthode du chroniqueur financier aguerri, vous auriez perdu 9 000$. Bref, la cuvée Girard 2011 a tourné au vinaigre.

Peu importe les excuses et le contexte économique, -9% sera toujours une déception. Dans La Presse de ce matin, Michel Girard fait la démonstration que l’investissement n’est pas un job de gérant d’estrade. En 2011, il tentait sans doute de démontrer que la gestion financière est très facile et que n’importe qui peut faire mieux que les professionnels de la finance à moindre coût. Mal lui en pris.

Si vous aviez investi votre 100 000$ dans un vulgaire fonds commun composé à 100% de titres canadiens (critère imposé dans le défi boursier de la Presse) comme le fonds Fidelity Grandes Capitalisations… vous auriez pu faire aisément 10 000$ de gain. Soit 19% de plus que le journaliste. Notez que ce fonds surclasse les indices depuis plus de 15 ans. Il n’y a pas de hasard.

La cuvée Girard tourne au vinaigre

Mais n’allez pas croire que Fidelity n’est qu’UNE exception. Dans la liste de Globefunds des fonds ciblés canadiens, j’ai répertorié plus de 300 fonds qui surpassent Girard. Pas 2 ou 3 mais 300!!! TROIS CENTS vulgaires fonds «mutuels» qui battent ET l’indice et GIRARD. Si j’élargis mon filtre à tous les fonds vendus au Canada, je trouve aisément des MILLIERS de fonds qui renvoient la performance de Girard au rang de piquette.

ET vous savez quoi? Comme Fidelity, tous ces fonds chargent des frais mais, les résultats affichés (comme ci-dessus) sont NETS de toutes charges. Ainsi, on s’aperçoit qu’en payant les frais de 2% (incluant les honoraires d’un conseiller) du fonds, il nous reste quand même 19 000$ de plus que si nous avions confié GRATUITEMENT nos épargnes aux bons soins de Michel Girard.

De bons fonds, comme du bon vin

Il est facile de faire un parallèle entre l’univers des fonds et le monde des vins. Vous pouvez être choqués et insultés par le prix de certains vins. Un bon Chablis, Sancerre, Chiraz ou Cabernet qui se tient… c’est plus de 20$ la bouteille. Mais, vous savourez une qualité constante. Gérer des fonds de placement ou de gestion privée est aussi exigeant que la viticulture. Il y a les appellations contrôlées, le vieillissement, la cueillette, les cépages… et une foule d’autres détails entrent dans le processus de la fabrication. Ça prend des décennies voire, un siècle pour atteindre le niveau d’excellence des marques somme Fidelity, Manuvie, Templeton, Standard Life, Invesco ou TD.

Régulièrement des journalistes comme Girard disent au public que gérer ses REER,  c’est aussi facile que de faire du vin à la maison. Achetez vos céréales, votre raisin, votre refroidisseur, votre CO2, vos bidons… et pourquoi pas des produits chimiques pour accélérer la fermentation… Hummmmm… Invitant n’est-ce pas! Surtout quand on reçoit de la visite un samedi soir

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Comme le sommelier, un conseiller professionnel connaît les étiquettes des gestionnaires, les catégories d’actifs, les risques, les résultats à long terme, les maisons de fonds solides et fiables, … et sait faire les assemblages et comparables afin de respecter votre budget, vos projets et votre tolérance au risque.

Faire son propre vin, c’est un beau passe-temps. Mais gérer votre fonds de retraite ou les économies destinées à l’éducation de vos enfants ça demande plus de sérieux!


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