Come healing

Publié le 12 février 2012 par Polyphrene

O gather up the brokennessBring it to me nowThe fragrance of those promisesYou never dared to vow
The splinters that you carryThe cross you left behindCome healing of the bodyCome healing of the mind
And let the heavens hear itThe penitential hymnCome healing of the spiritCome healing of the limb […]


Tout à fait représentative de l’atmosphère générale de “Old Ideas” (ledernier album de Léonard Cohen), “Come Healing” apparaît comme une invocationou une prière, avec de nombreuses références bibliques ou évangéliques(Marie-Madeleine et le flacon de parfum brisé, le calvaire et la croix, lejugement dernier, l’apocalypse…). Comme d’autres chansons de cet album, on ytrouve la synthèse des idées et des thèmes favoris de Léonard Cohen, le goût duparadoxe (les ténèbres qui déchirent la lumière, le matériel qui instruit lespirituel, les cieux qui bafouillent et la terre qui proclame…), l’évocation denotre humanité pleine de contradictions, pas vraiment bonne ni totalementmauvaise, et la valeur de la pénitence et du pardon…On y trouve aussi, exprimée de façon plus incisive et plus limpide quejamais, une idée centrale de la pensée de Léonard Cohen, qui résume du restecertains aspects du Bouddhisme : L’amour, lorsqu’il est subordonné audésir, est comme emprisonné, et conduit à l’isolement (« Solitude oflonging where love have been confined ») . A partir de cette constatation, deux voies sont possibles :-  Eteindre le désir pour éviter la souffrance-  Transcender le désir pour permettre à l’amour des’épanouir pleinement, en surmontant la souffrance.Léonard Cohen ne prend pas ouvertement parti, et chacun reste libred’interpréter ses mots et d’aller au delà.Considérant que le désir, est biologiquement indissociable de la vie, etque l’extinction du désir conduirait inexorablement à l'anéantissement de lavie, je préfère m’aventurer dans l’amère introspection du cœur (« bitter searching of the heart »), et accepter de souffrir et tenter de ne pas fairesouffrir, en aspirant au bonheur sans le limiter au désir : tout unprogramme !


Que Guérisse…
Ramasse les débris et faiblessesApporte-les moiEt le parfum de ces promessesQue jamais tu n’osas
La croix dont tu es descenduLes épines que t(u)’arboresQue guérisse l’espritQue guérisse le corps
Et puissent les cieux entendreLe remords que tu clamesQue guérissent les membresEt que guérisse l’âme
Vois la porte du pardonSur l’aire du jugementEt nous qui ne méritonsNi grâce, ni châtiment
Solitude du désirQui confine l’amourQue guérisse l’espritQue guérisse le corps
Vois les ténèbres qui ontDéchiré la lueurQue guérisse la raisonQue guérisse le cœur
Oh, trouble dissimulantUn amour indivisD’en bas, le coeur instruisantEn haut, le cœur meurtri
Et quand bafouille le cielAvec la terre, clamonsQue guérisse l’autelQue guérisse le nom
Désir du branchage vertDe porter l’oiseau blancOh, Désir des artèresDe purifier le sang
Et puissent les cieux entendreLe remords que tu clamesQue guérisse les membresEt que guérisse l’âme
Et puissent les cieux entendreLe remords que tu clamesQue guérisse les membresEt que guérisse l’âme
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)