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Twitter ou l'art d'ériger en aphorismes moisis le dénigrement perpétuel

Publié le 12 février 2012 par Desfraises
Quand la mort d'une artiste déchaîne l'inspiration oisive et méprisante d'un dimanche matin, je sème sur Twitter* mon grain de mauvaise humeur :
- Je (ne) souhaite (pas) aux gens autant de sarcasmes et de dénigrement lorsqu'ils passeront l'arme à gauche. Cette mauvaise manie de se moquer des morts.
Je ne suis pas naïf au point d'ignorer que les hommages post-mortem sont écrits depuis belle lurette. Des pigistes ont déjà rédigé les nécros de Johnny, Jack ou Affida. Et sont chargés de les mettre à jour régulièrement. Mais ce qui semble nouveau et déchaîner les passions, c'est la blague vaseuse, quelques fois drôle, plus souvent naze, à propos des célébrités mangeant soudainement les pissenlits par la racine. On n'aime pas, on n'a jamais aimé, on ne s'est jamais privé de le faire savoir. Publiquement. Derrière un écran, un pseudo. Mais l'artiste mort est la cible parfaite pour vomir son mépris. Sur un cadavre encore chaud.
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* Twitter est aussi un formidable accélérateur d'analyse, d'info, de rencontres. Et je ne m'en lasse pas. L'outil est cependant, à mon sens, révélateur d'un sport devenu national, la rouspétance, la diatribe, le lynchage en règle, également vu/lu/entendus dans les commentaires des journaux en ligne, par exemple.
Dire du bien, être positif, généreux, optimiste, etc. sur Twitter et consorts relève aujourd'hui de l'exploit.

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