Cette mesure de fermeture des écoles, plusieurs fois évoquée lors d'études précédentes, en pleine pandémie de grippe H1N1, doit être considérée comme une mesure de contrôle de la propagation du virus, uniquement en cas de pandémie. Néanmoins, cette étude menée par l'Université McMaster et publiée dans les Annals of Internal Medicine a l'intérêt de confirmer l'efficacité de la mesure, qui peut être souplement mise en œuvre à l'échelon local et dans le cas des différentes maladies infectieuses.
Si l'étude a bien utilisé les données d'incidence de la grippe en Alberta au cours de la pandémie de la grippe H1N1 2009, les chercheurs montrent que la fermeture des écoles durant l'été a considérablement ralenti la transmission de l'infection. Des résultats plus tranchés qu'une précédente étude, très large puisque portant sur huit pays européens, publiée en 2009 dans le BMC Infectious Diseases qui démontrait que la fermeture des écoles dans un contexte de pandémie, pourrait réduire de 21% la contamination.
Ici, David Earn, l'auteur principal de l'étude explique que l'école et l'âge des enfants étaient des facteurs importants de transmission du virus H1N1 en 2009. Ses données révèlent une baisse de l'incidence qui après modélisation aboutit à une réduction de la transmission d'au moins 50 pour cent.
Des résultats qui confirment que la fermeture des écoles en tant que mesure préventive est une stratégie qui mérite sérieusement réflexion de la part des décideurs politiques ou locaux qui ont à prendre la décision difficile de fermer ou non les écoles pendant une pandémie.
Source: Annals of Internal Medicine February 7, 2012 vol. 156 no. 3 173-181 “Effects of School Closure on Incidence of Pandemic Influenza in Alberta, Canada” (Visuel © zuchero - Fotolia.com)
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