L’armée pour protéger les plages de Rio de Janeiro ?

Copacabana, plage mythique de Rio Les policiers de Rio de Janeiro demandent une augmentation de salaire et ont débuté leur grève vendredi dernier. Ce mouvement suit celui qui a démarré il y a quelques semaines à Salvador de Bahia, au nord du pays. Depuis que la grève a démarré à Bahia le 30 janvier dernier, plus de 150 homicides ont été recensés, sans compter les actes de vandalisme et d’agression ayant touché notamment des zones touristiques.

A Rio, on ignore si la grève sera aussi dure que celle de Bahia puisque les leaders syndicaux ont promis un service minimum. Néanmoins, la décision des policiers de Rio de faire grève juste avant le début du carnaval jette une zone d’ombre sur la capacité du Brésil à devenir un pays de premier plan. Ville de 6,4 millions d’habitants, Rio s’apprête, à partir de la fin de la semaine, d’accueillir plus de 850 000 touristes qui viendront fleurir les plages de Copacabana et d’Ipanema pendant la durée du carnaval.

Pour son image, le gouvernement brésilien ne tient pas à ce que la ville fasse la une des journaux négativement pendant le carnaval. Le gouvernement de Dilma Rousseff est prêt à déployer plus de 14 000 militaires à Rio et tout autour de la ville afin de préserver la sécurité des touristes étrangers. Rappelons qu’à Bahia, il a fallu plus de 4000 militaires pour tenter de restaurer un début d’ordre public.

Le carnaval de Rio se déroule entre le 17 et le 22 février. Le chaos actuel suscite l’inquiétude en vue des grands évènements à venir au Brésil. Ce pays sera-t-il capable d’assurer la sécurité des supporters de football qui se rendront dans les 12 stades retenus pour la coupe du monde 2014 ? Et que se passera t-il lors des JO de Rio en 2016 ? La question reste en suspens alors que le salaire moyen d’un policier de Rio tourne autour de 800 euros.


Ricardo Bellone